Un constat d’échec : après une décennie d’incantations écologiques sur l’urgence à agir, la biodiversité est plus que jamais en péril, le réchauffement climatique toujours en perspective et les citoyens – globalement en mauvaise santé – à bout vis-à-vis des propositions de taxation et autres interdictions. Et si l’on passait à autre chose, de l’écologie politique à l’écologie personnelle ? Et si l’on recentrait le débat sur le ici et le maintenant avec des propositions concrètes pour véritablement aller mieux ? Surprises et propositions disruptives avec l’auteur du livre La qualité de l’eau, L’imposture du bien-être et Les sens du Tao.
Les 8 propositions de l’écologie personnelle en 3 minutes :
Mettre l’accent sur l’écologie des citoyens impose un autre paradigme : le mieux-être et non la croissance économique, l’intérêt général et non les groupes de pression, l’absence de pollution et non le progrès technologique, la prévention et non la pseudo guérison, le bon sens et non l’arrogance, la confiance et non la peur… Une véritable politique écologique, axée sur l’étymologie du mot écologie, à savoir le discours (logos) de l’habitat (oikos), renverserait la table et inviterait les décideurs à retourner faire leur petite cuisine… en cuisine !
Proposition 1 : Moduler la TVA selon la pollution/nocivité des produits
Un produit bio ou un produit qui prend soin de la planète coûte aujourd’hui plus cher et est donc davantage taxé via la TVA qu’un aliment transformé de la malbouffe ou un produit d’entretien cancérigène. Ceci doit évidemment changer : la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) doit faire place à une Taxe sur la Pollution Ajoutée (TPA) !
Proposition 2 : Oser l’énergie des aliments
De deux choses l’une : soit mon alimentation m’apporte de l’énergie, soit il ne m’en apporte pas suffisamment voire m’en enlève comme dans le cas des aliments alcalins et oxydants. La Bioélectronique de Vincent (BEV) permet de catégoriser l’eau ou les aliments en fonction de leurs effets bénéfiques ou non. Les meilleurs aliments devraient ainsi être clairement signalés !
Proposition 3 : Officialiser les thérapies et les soins naturels
Les médicaments allopathiques font tous les ans quelques 150 000 hospitalisations et 20 000 morts en France mais, officiellement, ce sont les huiles essentielles qui sont très dangereuses ! Et si les techniques naturelles étaient enfin rigoureusement enseignées et remboursées ? Et si la préservation de la santé devenait plus importante que la rentabilité de Big Pharma ?
Proposition 4 : Souligner l’énergie grise et valoriser les réparations
L’énergie d’usage est l’arbre qui masque la forêt. Prendre un peu de recul permet de considérer les différentes pollutions engendrées par tout produit de sa conception à son recyclage. Chaque étape consomme de l’énergie et la somme totale – nommée énergie grise – est toujours très éloignée des codes couleurs officiels.
Proposition 5 : Retoucher terre et promouvoir le manuel
La gestion d’un jardin potager ou un séjour à la ferme dépasserait en efficacité tous les messages nutritionnels. Entre 5 fruits et légumes bourrés de pesticides et les mêmes cultivés en bio, les enfants noteront forcément quelques différences gustatives. Et si la véritable intelligence n’était pas théorique mais avant tout pratique ?
Proposition 6 : Penser international et valoriser les adoptions
L'écologie personnelle traite avant tout de l’humain. Les plus gros scandales viennent de la géopolitique, de l’exploitation des ressources, des inégalités en matière d’hygiène ou d’accès à l’eau. Si nous voulons sauver la planète, commençons par sauver le village. Accueillons les enfants en détresse et apprenons, dans le cadre de la cellule familiale ou de l'école, à vivre la différence.
Proposition 7 : Miser sur le gratuit
L’écologique classique est vexatoire et donc impopulaire. Les « non riches » se font avoir deux fois : victimes des pollutions, ils sont ensuite taxés au nom des pollutions… Et si les besoins vitaux de base (eau potable, électricité, consultation médicale de prévention, etc.) étaient gratuits avant de coûter progressivement de plus en plus cher ?
Proposition 8 : Instaurer le revenu universel (RU)
Versement à tous les citoyens d'un revenu mensuel de 800 euros par adulte (équivalent au seuil de pauvreté) et de 200 euros par enfant (bloqués sur un compte), sans contrepartie et en remplacement de (presque) toutes les aides de l'Etat. Trop coûteux ? Une refonte de l'imposition, les retraites et/ou la création monétaire permettrait de le financer.
En savoir beaucoup plus sur les 8 propositions disruptives de l’écologie personnelle (+ 23 minutes) :
Les notions de santé ou de vitalité ont toujours été exclues des programmes, fussent-ils « écologiques ». Il est plus rentable de se lancer dans les énergies renouvelables, la rénovation des bâtiments ou la taxation des carburants. Il est plus prudent de ne pas aborder les questions qui fâchent : la pollution de l’air liée à l’explosion du trafic aérien, le chlore ajouté à l’eau potable, la propagation des ondes électromagnétiques via le déploiement de la 5G, l’effondrement du système immunitaire du fait de l'allopathie...
Une mesure écologiquement réaliste ne peut affronter le système de front. La compétition officielle est tronquée car les multinationales, hors catégorie, pèsent beaucoup trop lourd, sont dopées aux hormones de croissance et – via leurs moyens illimités – ont depuis longtemps acheté une partie des arbitres…
L'écologie personnelle ne peut être punitive ou infantilisante. Toute nouvelle mesure devrait ainsi être financièrement juste. Taxer davantage les citoyens ou augmenter le déficit reviendrait à imposer une double peine. Elle ne devrait pas non plus être contradictoire avec la liberté et le pouvoir de choix : la conversion doit se faire selon le rythme et l’envie des citoyens, non dans leur intérêt mais en fonction de leurs intérêts.
Les 8 propositions ci-dessous n’interdisent donc rien et n’obligent à rien non plus. Elles ne creusent pas le déficit et permettent même in fine de faire des économies. Elles libèrent et ouvrent de nouvelles perspectives. Voici ce qu’un gouvernement véritablement disruptif et courageux pourrait, avec l’aval des citoyens, décider de mettre en œuvre :
Proposition 1 : Moduler la TVA selon la pollution/nocivité des produits
Un produit bio ou un produit qui prend soin de la planète est aujourd’hui davantage taxé qu’un aliment transformé de la malbouffe ou un produit d’entretien cancérigène. Les produits de qualité coutent en effet plus chers et la TVA s’applique sur le prix final. Le bon sens est doublement pénalisé !
Baisser la TVA des seuls produits vertueux serait risqué : l’Etat perdrait de l’argent au profit de la marge des distributeurs. Augmenter la tva des seuls produits nocifs serait "impôt-pulaire".
Coupler baisse et augmentation limite les frais et les risques : l’Etat récupère grosso-modo la même chose et les distributeurs n’ont d’autre choix, afin de préserver leurs bénéfices et leurs clients, d’ajuster les tarifs dans les deux sens.
Le citoyen perd en pouvoir d’achat ? Il gagne surtout en pouvoir de choix et de consomm'Action: les produits sains deviennent plus abordables, les produits dangereux affichent enfin leur vraie valeur. Du jour au lendemain, le magasin bio devient également le nouveau « pays où la vie est moins chère », sans que les coûts bas masquent pour une fois toute une série de coups bas.
Les multinationales crient à la distorsion de concurrence ? La concurrence vis-à-vis des PME devient pourtant plus équilibrée et rien ne les empêche de faire des produits de qualité afin de bénéficier eux aussi de la réduction. Les grosses surfaces sont pénalisées ? Le modèle économique quantitatif s’effrite de toute manière au profit du qualitatif, en témoigne la diversification de toutes les enseignes vers la (très rentable) filière bio. A l’échelle d’une localité, la fermeture d’une grosse surface est en outre ce qui peut se faire de mieux pour limiter les pollutions et redynamiser le tissu des commerces du centre ville.
Au-delà de la promotion des produits sains, locaux ou éthiques, une telle mesure pourrait également s’appliquer aux moyens de transport. Un billet de train devrait être moins taxé qu’un billet d’avion, un vélo nettement moins qu’une voiture. La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) se transformerait ainsi en une Taxe sur la Pollution Ajoutée (TPA), autrement plus vertueuse et donc compréhensible.
Difficulté de mise en œuvre : 2/5
Modifier le taux de la tva est sans grande difficulté technique. Les produits de première nécessité, les abonnements à l’énergie et les livres sont déjà taxés au taux réduit de 5,5%. Les médicaments remboursés, les spectacles et les journaux au taux de 2,1%. L'Union européenne (UE) interdit théoriquement de changer le taux d'une catégorie de produits ou de faire passer le taux réduit sous la barre des 5 % mais les règles absurdes sont faites pour être modifiées. La définition de la « qualité » n’est pas très compliquée non plus : entre les labels bio et la présence d’additifs chimiques, la différence saute aux yeux !
Coût pour les finances publiques : 1/5
En France, la tva procure plus de la moitié des recettes fiscales totales (152,8 milliards d’euros en 2018). Dans l’état actuel du (gros) commerce, les produits malsains dominent et une augmentation des recettes est ainsi à prévoir : elle servira au financement de l’opération « qualité » avec, par exemple, prioritairement, une aide en faveur de la reconversion de l’agriculture intensive vers le bio. A terme, la mesure sera à somme nulle via la réorientation de la consommation, moindres dépenses de santé en prime !
Probabilité de mise en œuvre (par un gouvernement "classique") : 2/5 Aucun gouvernement (néo)libéral ne prendra le risque de se mettre les multinationales à dos, menaces de chômage à la clef. Ce serait également admettre que l’on connaissait la nocivité de certains produits mais qu’on a laissé faire. L’augmentation de la tva se traduira en outre par une baisse immédiate du pouvoir d’achat, le temps que les consommateurs réorientent leurs dépenses vers le qualitatif. Cette mesure devrait donc idéalement être couplée avec la N°7 afin de ne pas pénaliser les plus démunis.
Proposition 2 : Oser l’énergie des aliments
Je préparais une conférence sur l’eau dans le cadre du mouvement Alternatiba lorsque je fus pris à parti : – Vous racontez n’importe quoi, il n’y a pas d’énergie dans l’eau ! – Ah bon, il n’y a pas de protons ou d’électrons ? Mon interlocuteur travaillait pour la régie distributrice de l’eau à Genève et il préféra s’éclipser discrètement…
Depuis les découvertes de la physique quantique, il est possible – au nom de la science et non plus de la simple intuition spirituelle – de clouer le bec de tous les matérialistes dogmatiques : « Comment cela pas d’énergie ? Tout n’est-il pas énergie ? » De l'électricité aux ondes électromagnétiques en passant par – excusez du peu – la cohésion et la stabilité des atomes et autres molécules constitutifs de la matière et du vivant, l'électromagnétisme englobe des domaines d'investigations considérables. Tout, en réalité, est électromagnétisme c'est à dire interactions entre particules chargées électriquement !
A partir de là, de deux choses l’une : soit mon alimentation m’apporte de l’énergie, soit il ne m’en apporte pas suffisamment voire m’en enlève comme dans le cas des aliments oxydants.
La science de l’eau se nomme la Bioélectronique de Vincent ou BEV pour les intimes. Considérée comme la référence par (quasiment) tous les experts de l’eau… elle est occultée par tous les autres vu qu’elle démontre – via deux paramètres physico-chimiques de base (le pH et le rH2) – l’absence d’énergie des eaux chlorées, minéralisées ou en bouteilles plastique.
La BEV est également utilisée pour mesurer la qualité énergétique des aliments. Les aliments haute vitalité sont toujours légèrement acides et très antioxydants. Au contraire, les aliments industriels raffinés sont généralement moins acides – voire alcalins comme le sucre blanc raffiné ou le lait pasteurisé UHT – et nettement plus oxydants. On constate également une dégradation énergétique entre un fruit de l’agriculture biologique et le même fruit de l’agriculture productiviste ou encore entre un aliment frais et un aliment mis en conserve. On s’en doutait un peu mais la bioélectronique le confirme : l’absence d’énergie caractérise trop souvent l’alimentation moderne.
Informer les consommateurs de ces travers afin de les orienter vers les aliments les plus bénéfiques ? Quatre terrains et trois couleurs différentes sont autrement plus clairs et compréhensibles que les rébarbatifs tableaux nutritionnels. Naturellement, un étiquetage individuel des produits est peu probable : les industriels de la malbouffe n’ont-ils pas réussi à torpiller Nutri-score, le projet du Ministère de la Santé avec ses 5 lettres et couleurs ? Oublions donc la complexité et le bâton et incitons plutôt les meilleurs produits – ceux du terrain vertueux N°1 – à afficher une simple pastille verte (en forme de carotte ?). Si les meilleurs produits sont valorisés, il sera facile de repérer voire d’éviter les autres. Avec un rappel du principe énergétique dans les rayons, la nutrition redeviendra ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être : une digestion dans le bon sens !
Difficulté de mise en œuvre : 1/5
Rajouter une pastille qualitative sur le packaging des meilleurs produits n’a rien de compliqué et peut être fait très rapidement. Couplé avec la baisse de la TVA, ces produits seront immédiatement valorisés, au bénéfice de la planète.
Coût pour les finances publiques : 1/5
Le coût des pastilles pourra être pris en charge par les fabricants mais celui de l’information énergétique devra provenir d’un organisme scientifique indépendant.
Probabilité de mise en œuvre (par un gouvernement "classique") : 0/5 Absolument aucune chance qu’un gouvernement ose l’approche énergétique : ce serait remettre en cause tout le système actuel, de la formation des scientifiques aux multinationales en passant par l’agriculture productiviste, l’eau chlorée du robinet ou encore les soins allopathiques via la vision pasteurienne des méchants microbes. L’énergie est le tabou par excellence puisque le critère ultime et objectif de la qualité. Or le système et la croissance économique tournent à la médiocrité et au flou marketing...
Proposition 3 : Officialiser les thérapies et les soins naturels
Les médicaments allopathiques font tous les ans environ 150 000 hospitalisations et jusqu’à 20 000 morts en France mais, officiellement, ce sont les huiles essentielles qui sont très dangereuses ! 75% des médicaments de notre pharmacologie sont « inutiles, mal tolérés ou dangereux » (selon le « Guide des 4000 médicaments » des professeurs Even et Debré) mais, curieusement, ce sont les traitements homéopathiques qui doivent être dé-remboursés. Les médecins sont légalement les seuls compétents pour soigner mais, dans les faits, ils n’arrivent le plus souvent qu’à soulager sur le court terme des pathologies récurrentes, liées à un affaiblissement généralisé du système immunitaire… du fait des traitements prescrits !
Les thérapies naturelles charrient parfois du grand n’importe quoi mais la médecine officielle n’a pas non plus fait la démonstration de son efficacité : non seulement nous ne vieillissons pas en meilleure santé mais nous tombons de plus en plus souvent malades !
Et si les techniques naturelles étaient rigoureusement analysées en fonction, non pas de la compréhension de leurs effets (le scientisme, par définition dogmatique, est incapable de comprendre ce qu’il souhaite ignorer) mais du mieux-être ressenti des patients ? Et si les techniques dûment sélectionnées étaient enseignées en synergie au sein d’un cursus sérieux validé par un diplôme d’Etat ? Les pseudos thérapeutes disparaitraient et avec eux les dérives sectaires si souvent et opportunément dénoncées.
Le lobby des médecins (puissant à l’Assemblée Nationale et au Sénat) essayera "naturellement" de préserver son monopole et ses prérogatives. C’est son serment d’hypocrite. Les pharmaciens se battront également pour la préservation de leurs chiffres d’affaires. C’est leur « sers m’en » encore davantage de médocs.
Sérieusement, la santé d’une société développée ne devrait pas se mesurer à l’aulne du nombre des officines ou des lits d’hôpitaux mais au contraire par leur fermeture progressive, démonstration que l’on en a de moins en moins besoin. L’augmentation continue des coûts de l’ « accès à la santé » est artificiellement entretenue par le système. Retrouvons le sens de l’écologie personnelle et le chiffre d’affaires des laboratoires et des hôpitaux repartira forcément à la baisse !
Le conflit entre le naturel et l’allopathique n’est pas non plus inévitable : la baisse du coût de la santé liée à de moindres prescriptions sera l’occasion de revaloriser les honoraires des médecins, enfin rémunérés selon le temps passé à une réelle prise en charge, à une véritable prévention, dans l’intérêt premier des patients. Le coût de la qualité déployée sur le court terme sera ainsi absorbé par les gains quantitatifs du long terme. Une personne en bonne santé tombe forcément moins souvent malade et la santé ne s’use que si on en abuse !
Difficulté de mise en œuvre : 5/5
Revoir la formation des médecins, faire le tri dans la centaine de thérapies naturelles recensées et mettre en place un cursus professionnel cohérent est un magnifique challenge de santé publique mais tout reste à faire, y compris dépasser les préjugés ! Les résistances au changement seront massives et multiples, les pathologies étant bien trop rentables pour être partagées et limitées sans heurts. Le basculement de la chimie vers le naturel ne pourra du coup être que progressif, à mesure que les premiers diplômés arriveront sur le marché du travail.
Coût pour les finances publiques : 3/5
La maladie a toujours été le maillon faible de la Sécu avec 900 millions d’euros de déficit en 2018 pour la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Prendre en charge tout ou partie des traitements naturels et revaloriser les honoraires sera un pari sur l’avenir : une meilleure santé globale se traduira in fine par de moindres coûts. Cette évolution devrait toutefois passer aussi par une responsabilisation des citoyens : un accès aux soins quasi-gratuit ne permet pas de percevoir la santé à sa juste valeur. Au-delà d’une visite de prévention gratuite tous les ans (chez un naturopathe ?), les règles de remboursement devraient être plus restrictives et orientées en premier lieu vers ce qui renforce le système immunitaire (et coûte toujours moins cher).
Probabilité de mise en œuvre (par un gouvernement "classique") : 1/5 En l’état actuel des conflits d’intérêt, la probabilité d’un changement global de paradigme est extrêmement faible. Les choses pourraient toutefois évoluer par petites touches : la création d’un cursus professionnel afin de lutter contre le n’importe quoi, la revalorisation des honoraires des médecins au nom de la prévention, le déremboursement des médicaments inefficaces ou dangereux, la déduction pour les impôts de tous les frais de santé personnels et naturels,… Les citoyens les mieux informés n’ont pas attendu les politiques pour valoriser ce qui fait du bien sans faire de mal mais les inégalités face aux traitements demeurent un scandale, inacceptables dans une démocratie. A défaut de pouvoir être un devoir, la santé au naturel doit progressivement devenir un droit pour tous !
Proposition 4 : Souligner l’énergie grise et valoriser les réparations
Le système consumériste survit en brouillant les pistes. Du vert au rouge, les pistes d’achat sont désormais balisées par les étiquettes énergétiques européennes. Consommer en vert est coûteux car vertueux. L’écologie a un coût mais elle n’a pas de prix. Si tout le monde pouvait enfin se débarrasser de ses vieux appareils énergivores, la planète serait sauvée et la croissance économique assurée…
Le système ne prend pas forcément les gens pour des cons mais il oublie rarement qu’ils le sont. Le manichéisme bien contre mal c’est-à-dire écolo bien équipé contre pollueur mal embouché est ainsi de rigueur, sans nuance et donc sans grande réflexion. Utiliser un peu de matière grise permet pourtant de vite comprendre que la vérité est dans le gris.
L’énergie d’usage est l’arbre qui masque la forêt. Prendre un peu de recul et regarder de travers permettrait de considérer les différentes pollutions engendrées par tout produit: sa conception, l’extraction et la transformation de ses matières premières, sa fabrication, ses modes de transport, sa commercialisation, son entretien et enfin son recyclage, idéalement sans retour dans son pays (exotique) d’origine. Chaque étape consomme de l’énergie et la somme totale – nommée énergie grise ou énergie intrinsèque au produit – est toujours très éloignée des codes couleurs officiels.
Pourquoi ne pas avoir créé une étiquette grise ? Eh bien parce que cela était tristounet et aurait mis en exergue la mesure la plus écologique qui soit : celle de ne pas consommer ! Du point de vue de l’empreinte carbone et de l’impact sur la planète, il est en effet toujours préférable de continuer à utiliser un vieil appareil polluant que d’investir dans un nouvel appareil coloré. Au passage, cela permet aussi de préserver son pouvoir d’achat.
La question est différente en cas de panne et c’est pourquoi une véritable politique écologique devrait également insister et miser sur la réparation et la valorisation de l’ancien. Augmenter la garantie légale de deux à trois ans renforcerait automatiquement la qualité des produits. Au-delà, des ateliers de réparation à tarifs compétitifs devraient pouvoir prendre le relais. Un produit non réparable localement mérite-t-il encore sa place localement ? Si le culte du jeune, la mode et les promotions sont les outils de la surconsommation, l’écologisme est dans le respect du vieux. « Et l’on voit de la couleur sur les étiquettes des nouveautés mais dans le gris du vieil objet, on voit de la lumière. »
Difficulté de mise en œuvre : 3/5
Le calcul de l’énergie grise de chaque produit sera forcément un peu savant mais nos experts technocrates trouveront bien un peu de matière grise pour développer l’algorithme approprié. Il ne s’agira ensuite que de changer ou de rajouter une étiquette puis de faire confiance au bon sens des consomm’acteurs. Le versant « réparations » en amont sera un peu plus lourd à mettre en œuvre mais pas plus complexe en soi que la filière tri sélectif nettement moins efficace puisque en aval.
Coût pour les finances publiques : 3/5
Le coût direct pourra être fortement limité via l’implication des fabricants et des importateurs du made in ailleurs : si je fabrique ou importe un produit, je dois m’assurer de sa qualité et de la possibilité de le réparer localement. Si le jeu n’en vaut pas le prix ou le surcoût, je m’abstiendrais sans doute de commercialiser le gadget. La libre circulation des biens n’est pas une incitation au sadomasochisme.
Le coût indirect sera le plus important via la baisse de la consommation des gadgets et donc une baisse des gains de tva et une croissance en berne. L’écologie est à ce prix et l’Occident doit apprendre à mesurer différemment sa « richesse ». On n’est pas riche de ce que l’on possède mais de ce que l’on préserve.
Probabilité de mise en œuvre (par un gouvernement "classique") : 3/5Même un gouvernement non nationaliste pourrait trouver un intérêt à valoriser la qualité et le local. Une politique proactive afin de passer de l’habitude du jetable à la culture du réparable et s’attirer ainsi les foudres des commerçants (plus ou moins virtuels) et des industriels demandera toutefois un courage inhabituel…
Proposition 5 : Retoucher terre et promouvoir le manuel
La promesse de 20% de bio dans les cantines scolaires d’ici à 2022 est une timide avancée en faveur d’une nutrition saine mais rien ne vaut l’expérience de la terre ou de la main à la pâte. Redonner du concret à la nature est une nécessité alors que trop d’enfants sont déconnectés de leurs assiettes, de jeunes américains allant jusqu’à dessiner des poissons rectangulaires… Dessiner les additifs n’étant pas (encore) au programme, il est temps de programmer un retour à la terre.
La gestion d’un jardin potager ou un séjour à la ferme dépasserait en efficacité tous les messages nutritionnels. « Un petit jardin vaut mieux qu’un long discours » et « Il vaut mieux apprendre à bêcher que donner à manger ».
Les enfants sont dans le ressenti et la pédagogie Montessori est aussi efficace parce qu’elle s’appuie justement sur l’expérience du réel. Entre 5 fruits et légumes bourrés de pesticides et les mêmes cultivés en bio, entre du lait pasteurisé UHT et du lait cru en direct du pis de la vache, les enfants noteront forcément quelques différences gustatives voire – pour peu que le professeur ès sciences soit de la partie (de campagne) – d’analyses physico-chimiques très surprenantes. La pousse de graines germées avec différentes qualités d’eau ou l’expérience des trois bols de riz ne requiert pas non plus beaucoup de matériel pour dépasser le matérialisme et ouvrir les belles perspectives énergétiques. Les sciences sont toujours plus belles lorsqu’elles dévoilent les mystères de la nature…
Les travaux manuels sur le terrain (de jeu) sont enfin un excellent apprentissage de la responsabilité: je consomme ce que je cultive, j’utilise les infrastructures que j'entretiens, je répare ce que je casse,… J’acquiers également réflexes et réflexion pour ne plus dépendre de l’agro-alimentaire… voire je créée des vocations pour une agriculture non pas raisonnée mais enfin raisonnable.
Les métiers manuels sont objectivement les plus utiles et les plus concrets mais, en France, le manuel a tendance à n’être que scolaire. « L'intelligence est dans le cerveau mais aussi dans les mains » a dit Henri Wallon mais les mains dans le cambouis ne font pas assez intello. Les cours d’Education Manuelle et Technique (EMT) ont ainsi fait place en 1985 aux activités technologiques puis, en 1994, à l’informatique. En 2006, les programmes abandonnent officiellement la « démarche de projet », pourtant historiquement au cœur de l’enseignement. Fabriquer soi-même un objet est certainement anachronique à l’heure du made in ailleurs...
Et si la véritable intelligence n’était pas théorique mais avant tout pratique ? Et si se réapproprier les objets était la première étape pour ne plus être dominé ? Le maître-propriétaire dominus est trop souvent esclave…
Difficulté de mise en œuvre : 3/5
Changer les programmes scolaires est la spécialité de tout nouveau Ministre de l’Education. Le « retour à la terre » à l’échelle d’une école ne peut toutefois se faire d’un coup de plume et requiert l’implication des paysans… dont la plupart se sont également déconnectés de la terre… Revaloriser le travail manuel serait en soi aussi simple que l’adaptation des programmes Montessori mais les fonctionnaires de l’Education Nationale planent et trop souvent se plantent…
Coût pour les finances publiques : 1/5
Réorienter des cours réoriente également les frais. Les sorties scolaires sont déjà au programme de la plupart des écoles. Limiter l’échec « intellectuel » scolaire et donner de vrais métiers aux jeunes n’a pas de prix non plus.
Probabilité de mise en œuvre (par un gouvernement "classique") : 3/5 Tant que les intellos seront au pouvoir, la valorisation de la terre et du manuel sont peu probables : pas assez déconnecté. Curieusement, ces mêmes intellectuels plébiscitent pourtant pour leurs enfants les enseignements alternatifs… Un petit effort de cohérence peut-être ?
Proposition 6 : Penser international et valoriser les adoptions
Le monde serait devenu un village grâce aux technologies de la communication mais c’est un village où pas grand monde ne s’intéresse vraiment à son voisin. Les échanges sont devenus la norme mais on accueille plus facilement les portes containers de gadgets que les embarcations de fortune des migrants. Chaque citoyen est désormais connecté mais l’accident dans le quartier a toujours plus de relais médiatique que la guerre lointaine... Seule une réflexion à l’échelle de la planète permettrait pourtant de résoudre les problèmes avec un réel impact. Quelle est la cohérence de parler de réduction de gaz à effets de serre si dans le même temps un pays vend des armes ? Comment oser encore parler de protection de la nature si au même moment on laisse se noyer des enfants en Méditerranée ?
L'écologie personnelle traite avant tout de l’humain et s’intéresse donc nécessairement aux conditions de vie et aux inégalités de traitements. Les plus gros scandales viennent de la géopolitique, de l’exploitation des ressources par les pays les plus développés, des inégalités en matière d’hygiène ou d’accès à l’eau. Si nous voulons sauver la planète, commençons par sauver le village.
Réfléchir localement à l’international revient à prendre en compte les besoins de l’autre et de l’ailleurs. Comment ainsi continuer à viser la croissance en Occident alors que des pays ne sont toujours pas "développés" ? Comment continuer à soutenir une agriculture productiviste alors que des paysans ruinés doivent rejoindre les bidonvilles ? Comment acheter en bonne conscience alors que nos multinationales exploitent ressources primaires et main d’œuvre des pays pauvres ?
Côté mesures concrètes, les allocations familiales pourraient être réorientées vers ceux qui, au lieu de procréer un petit pollueur occidental supplémentaire, élargissent leurs familles à des enfants en difficultés et créent ainsi une mixité bienvenue. Les migrants font peur avec leurs cultures et leurs mœurs étrangers et donc étranges ? Accueillons les enfants en détresse et apprenons, en interne, dans le cadre de la cellule familiale, à vivre la différence. Ne plus avoir peur et cesser de rejeter la faute sur l’autre est bon pour la santé mentale et donc écologique.
Les modes d’adoption ou d’accueil seront assouplis afin de pouvoir faire face à tous les cas de figures, de l’enfant orphelin aux parents à soulager, de l’irrémédiable au temporaire. Les familles recomposées ont déjà élargis le champ de tous les possibles. Après l’appellation (schizophrène) de « demi-frère » ou « demi-sœur », pourquoi pas celle d’un vrai frère ou d’une vraie sœur venu d’ailleurs ?
Le système éducatif pourrait également donner l’exemple de la fraternité universelle en parrainant dans chaque classe un enfant défavorisé, en finançant – via une association – sa scolarité, en découvrant sa vie et sa culture, en soutenant ses progrès. Au-delà du dépassement de quelques préjugés, la mise en perspectives de conditions de vie différente aiderait nos enfants gâtés à comprendre leurs chances (ou malchances, qui sait ?) et leurs responsabilités. La générosité et la tolérance peuvent s’apprendre mais elles devraient surtout pouvoir s’expérimenter et se vivre, dès le plus jeune âge.
Difficulté de mise en œuvre : 2/5 Eradiquer la peur de l’autre ne se fera pas du jour au lendemain mais s’intéresser à l’autre requiert une simple mise en perspective : comment être bien si l’autre va mal, comment sauver la planète si les inégalités perdurent ? L’interdiction des ventes d’armes est irréaliste – « pourquoi moi et pas les autres ? » – mais l’acceptation de notre responsabilité dans l’ordre des choses. L’accueil des migrants est une question de déontologie et donc s’impose. Aucun pays ne peut accueillir « toute la misère du monde » ? Une arrivée soudaine ou massive engendre la xénophobie ? Commençons donc par les enfants, les plus vulnérables et les plus sacrés. Les adultes s’adapteront.
Coût pour les finances publiques : 1/5 La qualité de vie n’a pas de prix et un enfant d’ailleurs en place d’une naissance d’ici conduit à une arithmétique nulle.
Probabilité de mise en œuvre (par un gouvernement "classique") : 2/5 L’ambiance politique est au repli sur soi, au nationalisme et à la restriction de l’immigration, quitte à y perdre toute décence. Supprimer les allocations des enfants nationaux au profit d’enfants étrangers serait politiquement suicidaire. D’un autre côté, il n’est pas question de remettre en cause les allocations existantes et quels parents font encore de nos jours des enfants pour toucher les allocations ?
Proposition 7 : Miser sur le gratuit
L’écologique classique est vexatoire et donc impopulaire. Les « non riches », soit 84% de la population, se font avoir deux fois : victimes des pollutions, ils sont ensuite taxés au nom des pollutions… Exemple avec le tri sélectif, l’eau ou l’électricité : via les taxes fixes, il est désormais courant – surtout pour les plus économes – de payer davantage de taxes que de services.
Le besoin en eau est estimé en France, pays privilégié s’il en est, à 150 litres par jour et par personne. Et si ces 150 litres, au lieu d’être taxés, étaient totalement gratuits ? Au-delà, des taxes plus élevées compenseront le manque à gagner et encourageront les économies. Le gratuit est parfois perçue comme sans valeur mais, face aux taxes, on mesurera financièrement très vite son intérêt. Les propriétaires de piscine ne seront pas contents mais ils ne boiront pas la tasse pour autant. Les industriels et les agriculteurs pourront continuer à être globalement épargnés. Un gouvernement particulièrement courageux pourrait décider d’appliquer enfin le principe du « pollueur-payeur » et d’adapter le dispositif : le quota de base serait alors les besoins en énergie des industries les plus vertueuses et de l’agriculture biologique.
L’électricité nucléaire est déjà largement subventionnée mais un schéma similaire via un quota alloué pourrait s’envisager et inciter à l’isolation et au chauffage au pull. Idem pour le gaz naturel et les autres énergies, la générosité publique pouvant varier selon le type d’énergie et la pollution engendrée.
Encore plus ambitieux et disruptif: une première consultation médicale entièrement gratuite puis, au-delà du suivis consécutif et du nécessaire traitement, des consultations suivantes de plus en plus coûteuses pour le patient. Une pénalisation des malades ? La valorisation au contraire de la prévention et d’une reprise en main de sa santé.
La gratuité n’a pas de prix et, en matière d’écologie ou de mode de vie, elle permet même des économies sur le long terme. La gratuité des transports publics et des vélos inciterait ainsi naturellement les citadins à renoncer à leur voiture. Mesure officiellement trop coûteuse, une bonne partie des dépenses des régies de transport est pourtant liée aux infrastructures requises par les billets et à la lutte contre les resquilleurs... Le gain en pouvoir d’achat des usagers sera en outre transféré ailleurs dans l’économie, qualité de l’air améliorée en prime !
La gratuité est également source de richesses lorsqu’elle incite à sortir de chez soi – le lieu généralement le plus pollué – pour visiter un musée ou assister à un événement culturel. Tous les musées nationaux (hors expositions temporaires) devraient être gratuits, à l’instar de ce qui se fait en Grande-Bretagne. La boite « donation » se remplirait au bon vouloir de chacun à l’entrée et la boutique de souvenirs ne se viderait jamais à la sortie. Au final, une fréquentation et donc des ventes en hausse, épanouissement mental en prime !
Le gratuit ne vaut rien et incite aux dégradations ? Ce n’est pas la constatation des élèves des écoles publiques, des visiteurs des bibliothèques ou des promeneurs dans les parcs mais il est évident que le gratuit dérange. Comment en effet, face au gratuit, justifier encore le coût de ce qui est trop cher ?
Difficulté de mise en œuvre : 2/5
Faire payer est autrement plus compliqué que de ne pas le faire mais l’instauration de quotas justes et justifiés nécessitera quelques calculs savants. Idem pour l’évolution progressive des taxes, lissées pour ne pas trop pénaliser dès le premier litre ou kWh consommé en plus. Quant aux transports et autres musées, il suffira d’ouvrir grandes les portes tout en veillant à la sécurité.
Coût pour les finances publiques : 1/5
Les économies générées d’un côté seront dépensées de l’autre via le pouvoir d’achat supplémentaire. Ce que l’état perdra en taxation directe se retrouvera ainsi en tva.
Probabilité de mise en œuvre (par un gouvernement "classique") : 3/5 Le principe du « pollueur-payeur » est de bon sens mais curieusement jamais appliqué par les gouvernements classiques. Parce que les plus gros gaspilleurs sont aussi les plus riches et les plus influents ? Cette mesure de réduction des inégalités et d’augmentation du pouvoir d’achat serait pourtant populaire…
Proposition 8 : Instaurer le revenu universel (RU)
Terminons par la mesure la plus spectaculaire : le versement à tous les citoyens d'un revenu mensuel de 800 euros par adulte (équivalent au seuil de pauvreté) et de 200 euros par enfant (bloqués sur un compte), sans contrepartie et en remplacement de (presque) toutes les aides de l'Etat.
Le travail n’est la santé que lorsqu’il est accepté et non subi, en témoignent les arrêts maladie pour cause de stress. Ne rien faire ne permet pas non plus de conserver quoi que ce soit sinon un désastreux sentiment d’inutilité, en témoigne le blues des chômeurs. Seuls les projets personnels et le travail passion permettent un épanouissement et sont ainsi écologiques.
Trop coûteux ? Avec, en France, 50 millions d’adultes et 16 millions d’enfants, le coût annuel pour la collectivité serait d’environ 518 milliards d’euros. Ce « pognon de dingue » est toutefois à comparer avec les quelques 714,5 milliards d’euros dépensés en 2016 pour la protection sociale. Un peu d’imagination et une refonte de l'imposition (le RU serait soumis à l’impôt sur le revenu), les retraites (Au nom de quoi un cadre supérieur devrait-il toucher une retraite supérieure à un agriculteur ? Le taux de cotisation étant identique, une retraite identique (équivalente au SMIC) pour tous, additionnée du RU, pourrait être envisagée) et/ou la création monétaire permettrait donc de le financer. « Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse » dit un proverbe arabe.
Démago ? Le RU se substituant aux aides actuelles (plus ou moins discriminantes), il ne sera pas nécessairement une incitation à l'inactivité. Les expériences déjà menées n’ont d’ailleurs pas vu le nombre de fainéants exploser. Voici au contraire les citoyens maîtres de leurs choix: devenir adepte de la simplicité volontaire et poursuivre ses passions (art, humanitaire, associatif, culturel, études,...) ou bien rejoindre une entreprise pour véritablement « travailler plus et gagner plus ». Cette responsabilisation intrinsèque est la raison pour laquelle le RU est parfois critiqué par une certaine gauche tout en étant promue par une certaine droite.
Révolutionnaire ? Le paradigme d’un système axé sur « l’argent trop cher », l’exploitation et la surconsommation serait en effet ébranlé, raison pour laquelle le RU est si souvent caricaturé. Le RU permettrait pourtant de relancer la devise Républicaine : la Liberté d'exercer l'activité de son choix ; l’Egalité des ressources de base et des chances; la Fraternité, enfin, avec une "lutte des classes" nécessairement apaisée. Impossible en effet pour les sociétés de continuer à trop pressurer les salariés ou de sous payer les travaux pénibles ! Le travail sera enfin valorisé à sa juste valeur, fonction de la perception de son utilité en faveur du « bien commun ».
La véritable révolution serait toutefois d'étendre le Revenu Universel au monde entier (en fonction du seuil de pauvreté de chaque pays) afin d'éviter les flux migratoires. Les pays Occidentaux se sont développés et enrichis, via l’exploitation des matières premières – minerais ou bois d’ébène – sur le dos de la misère et de la corruption. Le RU remettrait enfin un peu d’équité à l’échelle de la géopolitique. La faim justifie ces moyens.
Difficulté de mise en œuvre : 1/5
Verser une somme identique à tout le monde est autrement plus simple que l’actuel calcul savant d’allocations variables selon les revenus d’allocataires soumis à paperasseries et contrôles via une pléthore de fonctionnaires. Son application à l’international nécessiterait par contre un organisme dédié… et des gardes fous pour éviter la corruption.
Coût pour les finances publiques : 2/5
L’idée n’est ni d’économiser, ni de plomber les comptes de l’Etat. Un RU savamment pesé et imposé permettra de remettre de l’équité et de la responsabilité dans la société sans pénaliser les générations futures ou le pouvoir d’achat.
Probabilité de mise en œuvre (par un gouvernement "classique") : 1/5 Le RU est régulièrement discuté en politique mais en occultant généralement son caractère d’universalité sans lequel il n’a pourtant que peu d’intérêt. Cela permet de vite passer à autre chose et de préserver le système. L’idée révolutionnaire du RU entrainerait une révolution dans les mentalités et, cela, il n’en est évidemment pas question. Le système néolibéral a besoin de la frustration des travailleurs et de la peur du chômage pour tourner correctement…
Vers une autre politique écologique…
La posture écologique que nous proposons est compatible avec chacun des mouvements écologistes et c’est pourquoi elle est fédératrice. Elle devrait par contre être prioritaire : « primum non nocere, d’abord ne pas nuire ». Prendre soin de sa santé et de sa vitalité est la première exigence écologiste et cela tombe bien car il s’agit également de l’intérêt des citoyens !
Le courant naturaliste et la tradition intellectuelle occidentale, favorisée par la posture judéo-chrétienne, nous ont déconnectés de la nature mais la vérité est que nous sommes partie intégrante. Nous ne venons pas au monde mais du monde, « comme la branche d’un arbre » pour reprendre l’expression d’Alan Watts. Prendre soin de la nature au détriment de sa santé revient à scier la branche en espérant qu’un arbre sans fruit sera plus fort.
Au regard de nos statistiques de santé, nous sommes une espèce en voie d’extinction. D’aucuns se réjouirons de la disparition du plus grand prédateur mais la nature ne sera pas plus belle en perdant sa manifestation la plus aboutie. L’homme est la nature et porte en lui un écosystème abritant jusqu’à cent mille milliards de bactéries. L’infiniment petit est à l’image de l’infiniment grand. Si je vais mal, tout va mal.
La nature est… la nature de l’homme et l’oublier dans l’écologie revient à se tromper de définition et donc de moyens. Remettre l’homme à sa juste place est la seule manière de véritablement peser et penser. Il est ainsi grand temps d’interroger le progrès et la technologie à l’aulne de son impact sur la santé et la vitalité humaine. Economiser l’énergie au détriment de l’énergie des citoyens est une tartuferie.
L'écologie personnelle est d’abord et avant tout une affaire... personnelle : c’est en me sauvant moi-même que je participerai le plus activement à sauver la planète. C’est en préservant mon énergie que je ferais le plus d’économie. Cela peut sembler égoïste mais c’est surtout affaire de bon sens : sans énergie, comment le courant écologiste pourrait-il éclairer ?
L’écologie personnelle est avant tout énergique : préserver et optimiser son énergie afin de retrouver sa place dans la nature… où l’on puisera son énergie. « La nature est notre premier médecin » disait Hippocrate et le cercle ne peut être que vertueux : si je cherche à être en bonne santé, j’oriente ma consommation vers les produits les moins nocifs et donc les plus naturels ; si je suis en vitalité, je n’ai pas besoin de pomper artificiellement de l’énergie ailleurs…
Cette approche de la santé via les fondamentaux peut sembler radicale mais c’est au final une simple affaire de réalisme : comment puis-je espérer prendre soin du monde si je ne sais pas déjà prendre soin de moi et de mes proches ?
Pour en savoir encore plus sur les propositions de l’écologie personnelle ?
Les 8 fondamentaux de la santé et du mieux-être : www.solutionsbio.ch Le portail du mieux-être : www.lemieuxetre.ch Les propositions du Mendiant : https://www.lemendiant.fr/frame_programme.htm
Les livres : L’imposture du bien-être (Dervy, 2018) La qualité de l'eau (Médicis, 2020)
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