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Photo du rédacteurBenoît Saint Girons

Les derniers scandales de l’eau. Maintenant que nous avons tous bien peur, quelle eau boire en confiance ?

Dernière mise à jour : 30 oct.

Les derniers mois ont été riches en révélations sur la qualité de nos eaux de consommation courantes. Les problèmes principaux ont comme de coutume été occultés mais nous avons néanmoins eu quelques beaux scandales : côté eau du robinet, fin 2023, sur les polluants perfluorés PFAS et les normes de potabilité insuffisamment restrictives ; côté eaux en bouteille, début 2024, sur les nanoparticules de plastique et la désinfection en douce de certaines eaux minérales... du fait notamment d'une pollution aux matières fécales ! Des contaminations et des normes non respectées partout, balle au centre ?  Mais maintenant, que fait-on, mis à part stresser devant son verre d’eau ou aggraver encore sa déshydratation chronique ? Comment donc dépasser la confusion et retrouver la confiance et le plaisir de boire une eau propre biocompatible ? Le point avec l’auteur du livre La qualité de l’eau (Ed. Médicis, 2020).


30% des marques d'eau minérale seraient ponctuellement contaminées et donc à filtrer, tout comme l'eau du robinet. En quelle eau avoir encore confiance ? Comment retrouver le plaisir de boire ? Le point avec l'auteur du livre La qualité de l'eau.
30% des marques d'eau minérale (ponctuellement) contaminées et donc filtrées ?

Pour vous repérer plus rapidement dans l'article et les derniers scandales :

Nestlé Water condamné

Questions - Réponses sur les scandales de l’eau 


Qu’est-ce qu’un scandale de l’eau ?  Au contraire des arnaques de l’eau (voir article spécifique), les scandales de l’eau ont une dimension politique. Ils découlent de la perception par les citoyens que les dirigeants leur ont menti concernant la qualité de l’eau du robinet. Cette qualité n’étant analysée que du point de vue physico-chimique via les normes de la potabilité, elle est généralement liée à une pollution supplémentaire ou excessive détectée, résidus de pesticides ou perfluorés PFAS par exemple. Le scandale est exacerbé par le marketing déployé (dans de plus en plus de villes, Genève étant à cet égard caricatural) pour faire croire à l’excellence de l’eau distribuée alors que cette eau n’est que “potable” c’est à dire répondant à des normes techniques et administratives, en berne depuis des années et loin de garantir l’innocuité de la ressource sur le long terme ou une hydratation correcte sur le court terme. Le scandale est amplifié lorsque des responsables essayent de noyer le poisson ou évitent sciemment d’en parler. 


Quel est le plus grand scandale de l’eau ?  Le plus gros scandale de l’eau n’est pas la pollution de l’eau (dépassant les normes légales) mais globalement l’omerta et la confusion qui règnent concernant les critères de la qualité de l’eau. Pouvoirs publics et régies sont globalement centrés sur les seuls critères quantitatifs de l’analyse physico-chimique, sans aucune considération pour la biologie humaine et - par exemple - les effets du chlore ou l’effet cocktail de tous les polluants sur les organismes. Tant qu’il n’y a pas de bactéries, tout va bien et tant pis si le plaisir de boire est absent ou 70% des citoyens en déshydratation chronique (moins de 1,5 litre par jour), les deux étant évidemment liés. Les considérations énergétiques (richesse en protons + électrons) sont ainsi totalement absentes et l’eau distribuée forcément très différente de l’eau au naturel, la seule pourtant à même de garantir une hydratation de qualité.


Pourquoi ce scandale de l’eau perdure-t-il ?  Les grandes personnes aiment les chiffres et les administrations aiment les normes. Ceux-ci permettent, à moindres frais, de pouvoir donner l’illusion aux citoyens que l’on fait correctement les choses. Les pollutions dérapent ?  Les normes sont discrètement modifiées et les gouvernements restent ainsi dans les clous. C’est ce qui s’est passé avec la Directive Européenne de 2020 : les métabolites des pesticides non pertinents ont été exclus du calcul pour la somme des pesticides (limite de 0,5 μg/L), ce qui permet d'en avoir du coup beaucoup plus... dont les plus dangereux ! Dans le même temps, la Directrice du Centre d’information sur l’eau (CIEAU) faisait l’impasse sur ce recul et s’extasiait au contraire des avancées de la nouvelle directive, créant une nouvelle confusion… Voir article sur la désinformation de l’eau


Quels sont les derniers scandales de l’eau du robinet ?  Ponctuellement, un polluant est pointé du doigt et mis en avant par les médias. Après les résidus du fongicide  chlorothalonil, ce sont désormais les perfluorés PFAS qui font parler d’elles… et pour un moment puisqu’on les qualifie de “polluants éternels” ! Les PFAS sont partout et donc évidemment dans l’eau du robinet. Est-ce vraiment une surprise ?  Non et plus l’on cherche, plus on trouvera de polluants dans l’eau, tant la pollution environnementale (du fait essentiellement de l’agriculture productiviste et de la chimie lourde) est omniprésente. Les normes de potabilité n’ont jamais garanti l’absence de polluants mais seulement, à minima, un seuil maximal toléré et l’absence de bactéries pathogènes… ce qui justifie officiellement les traitements chimiques de l’eau...  


Quels sont les derniers scandales de l’eau en bouteille ?  Il faut être assez mal informé pour penser avoir une meilleure qualité d’eau en bouteille plastique. La surprise a tout de même été de taille lorsque les sources d’eau minérales de marques célèbres sont apparues polluées - notamment aux matières fécales -, obligeant Nestlé à recourir en douce à des traitements de désinfection interdits par la réglementation des eaux embouteillées… Le scandale est venu du fait que le gouvernement savait mais n’a rien dit, laissant la multinationale écouler sa production illégale. La pollution aux nano-particules de plastique est en prime !


Comment dépasser la peur, la confusion et les scandales de l’eau ?  Du côté des pouvoirs publics, il s’agirait en premier lieu de remplacer les chimistes par des biologistes correctement formés… un changement de paradigme - passer du quantitatif au qualitatif - qui n’est pas pour demain. Pourquoi les médecins ne reçoivent-ils aucune formation sur la qualité de l’eau ?  Pourquoi le chlore est-il toujours autant utilisé ?  A défaut de formation et donc d’information correctes, c’est aux citoyens de prendre leur santé et donc leur qualité d’eau en main. Les techniciens font ce qu’ils peuvent mais il y aura toujours des polluants dans l’eau… qu’il convient donc en premier lieu de filtrer. Tout ce que nous consommons doit nous apporter de l’énergie sous la forme de protons et d’électrons et la dynamisation de l’eau est donc la seconde étape afin de passer de l’eau propre au plaisir de boire… une eau véritablement biocompatible !


D’autres questions ?  Me contacter !



Le scandale des polluants perfluorés PFAS dans l’eau du robinet


Couverture magazine Sciences et Avenir consacré à la qualité de l'eau et au scandale de l'eau potable

A l’été 2023, le magazine Sciences et Avenir osait en couverture “Le scandale de l’eau potable” avec un article “Eau potable : la menace des polluants”. « Et si de dangereux polluants n'avaient jamais été identifiés simplement faute de les avoir cherchés ? » s’interrogeait la journaliste, rappelant que seules 800 molécules environ sont recherchées (sur potentiellement 350'000 substances détectées dans l’environnement) et que « la liste des substances à surveiller est révisée tous les six ans ». 


Il n’a pas fallu attendre aussi longtemps : le 18 octobre 2023, le Canard Enchaîné dans son article “Eau secours ! La pollution de moins en moins potablerévélait le surprenant mail interne du directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie à ses cadres : « Il y a des PFAS et des métabolites partout. Et, plus on va en chercher, plus on va en trouver. [L’eau] ne doit plus être consommée, mais seulement utilisée pour tout le reste, [Il faut] donc privilégier l’eau en bouteille. »  Rétropédalage quelques semaines plus tard mais le mal était fait : les citoyens avaient enfin compris que la pollution environnementale était hors de contrôle et que les normes de la potabilité de l’eau ne protégeaient pas assez. De là à se rabattre sur les eaux en bouteille comme conseillé ? Bien sûr que non !


Quand on cherche, on trouve ! "Environ 166'000 habitants de cette région [Auvergne-Rhône-Alpes] sont exposés à un taux de PFAS dans l'eau du robinet supérieur au seuil de référence européen" nous apprend par exemple un article du Figaro du 18 janvier 2024. Ce seuil de référence est de 100 nanogramme par litre d'eau en Europe, contre 300 à 500 ng /L pour 3 types (seulement) de perfluorés en Suisse ! Epreuve d'arithmétique : sachant qu'un enfant de 20 kg ne devrait pas être exposé à plus de 88 ng de PFAS par semaine, au bout de combien de temps et de litres d'eau tombera-t-il malade en Suisse, sachant que l'eau ne représenterait que 20% des apports de PFAS ?




Le scandale des nanoparticules de plastique dans les eaux en bouteille


Les embouteilleurs sont toujours les premiers bénéficiaires de la critique de l’eau du robinet. Avec un marché de plus de 150 milliards d’euros, ils ont aussi les moyens de corrompre pas mal de monde… et n’ont aucun intérêt à l’amélioration significative de la qualité de l’eau. L’industrie de la cosmétique (la majorité des problèmes de peau viennent du chlore de l’eau du robinet) et Big Pharma (une bonne partie des problèmes de santé viennent d’un défaut d’hydratation) n’y ont aucun intérêt non plus.


Mais les industriels des eaux emprisonnées n’ont (heureusement) pas (encore) tout pouvoir et, début 2024, une équipe de chercheurs américains affinait également les analyses et révélait que la pollution aux micropolluants plastique était bien supérieure à ce que l’on pensait alors : en moyenne 240’000 fragments de plastique (dont 90% de nanoparticules) détectables par litre d’eau en bouteille !  Les nanoparticules ayant la capacité d' atteindre les organes (cœur, cerveau,...) nous voici avec une raison supplémentaire pour boycotter le plastique !




Le scandale de l’eau minérale… discrètement filtrée !


Le 30 janvier 2024, nous apprenions que Nestlé - le leader mondial avec 70 marques - avait, en douce, ponctuellement eu recours à des procédés de filtration interdits par la législation sur les eaux minérales.  Selon Le Canard Enchaîné (Les vilains secrets des sources, 31/1/24), "le groupe Alma (Cristaline, St-Yorre, Vichy Célestin...) a lui aussi bidouillé sa production : coupage d'eaux "minérales" avec de l'eau lambda, injection de sulfate de fer ou de CO2 industriel..." L'alerte est partie à l’été 2021 avec le signalement d’un ancien salarié du groupe Alma, déclenchant une enquête de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) mais la presse a curieusement surtout cité les marques de la multinationale Nestlé:  Contrex, Hépar, Perrier, Vittel ou Henniez en Suisse... Quoi qu'il en soit, selon les investigations du journal Le Monde et de Radio France, « Un tiers au moins des marques françaises d’eau de source et d’eau minérale auraient été, ou seraient encore, en délicatesse avec la réglementation ». 


Nestlé aurait été jusqu'à dissimuler des filtres dans des armoires électriques pour tromper les agents des contrôles sanitaires... ce qui rappelle les pratiques de la Régie de Genève qui filtre son eau en douce lorsqu'elle la distribue dans des fontaines publiques tout en faisant croire qu'il s'agit de la même eau qu'au robinet...


Nestlé s'est défendue au nom de la “Sécurité alimentaire” et aurait informé en août 2021 les autorités françaises qu’elle avait recouru à des traitements interdits d’ultraviolets et de filtres au charbon actif sur certaines de ses eaux. Selon Le Monde “le gouvernement a, jusqu’à présent, tenté de gérer la crise avec la plus grande discrétion. L’affaire a été suivie au plus haut niveau, avec la décision prise, le 22 février 2023, au terme d’une réunion interministérielle, d’assouplir la réglementation par voie d’arrêtés préfectoraux.


Du coup, selon le journal Suisse Le Matin, les marques concernées seraient désormais « pleinement conformes au cadre réglementaire applicable en France » et la multinationale aurait d'ailleurs abandonné les traitements interdits au cours des trois dernières années. En tout cas officiellement ? Selon Francetvinfo, l’ONG Foodwatch a néanmoins décidé de porter plainte pour “tromperie” : “Comment se fait-il que l'Etat français, d'après l'enquête, ait été au courant et que ces produits aient été commercialisés alors même qu'ils enfreignent la réglementation ?”  Peut-être parce que la réglementation sur l’eau du robinet est elle-même très souple et peut faire l’objet de dérogations ?


La réglementation des eaux minérales est pourtant limpide : ces eaux de source étant censées être naturellement exemptes de pollution et donc de haute qualité microbiologique, aucun traitement de désinfection n’est autorisé !  Seuls certains éléments indésirables parfois naturellement présents dans l’eau (fer, manganèse, fluor, arsenic…) peuvent être décantées, filtrées et/ou oxygénées. Toujours selon Francetvinfo, les syndicats n’étaient pas au courant et les salariés ainsi trompés : on leur “a donné de fausses informations depuis un certain nombre d'années” selon le secrétaire CFDT à Nestlé Waters Supply. De fausses informations sur l’eau, sérieusement ?  Les communications sur la propreté ou la pureté de l’eau à destination des consommateurs ou des citoyens ont quasiment toujours été manipulatoires ! Voir l'article La désinformation de l’eau : de la manipulation marketing à la vraie qualité de l'eau...


« Même si ces méthodes de dépollution visent à garantir la sécurité alimentaire, le consommateur peut se sentir trompé », réagi la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs, Sophie Michaud Gigon dans un article Le Temps. Comment, la malbouffe en plastique ne serait pas d’aussi bonne qualité que cela ? 


Au-delà de ces postures indignées, c’est globalement la qualité des eaux souterraines qui interroge. “Différents éléments chimiques ou microbiologiques” s’amoncellent au “passage de l’eau dans les nappes souterraines ou à travers son cheminement dans les tuyaux de l’usine” ce qui a nécessité l’usage de ces filtres, a expliqué Muriel Lienau, présidente de Nestlé France, dans un entretien avec l’AFP. Quant à la marque Henniez (également sous pavillon Nestlé), le porte-parole parla de "résidus indésirables liés au stress environnemental" (RTS, 7 février 2024).


Bref, la pollution progresse un peu partout, de nombreux puits vont devoir être fermés et le marketing de la pureté va devenir de plus en plus difficile à tenir…  Le début de la fin des eaux emplastiquées ? Selon un autre article de Le Temps, le désengagement de la multinationale du business de l’eau commencerait même à être envisagé, c’est dire l’étendu du malaise…


Le scandale de la contamination aux matières fécales dans les eaux Nestlé


Et ce malaise a pris une autre tournure le 4 avril 2024 lorsqu'une enquête conjointe France Info et Le Monde, révélait que les traitements interdits étaient dû notamment à une contamination aux matières fécales dans toutes les eaux Nestlé embouteillées en France. Il y aurait ainsi une morale : Nestlé serait dans la merde parce que ses eaux baigneraient littéralement dans la merde ?


L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a remis au ministère de la santé, mi-octobre 2023, une note estimant que la "qualité sanitaire" des eaux du groupe Nestlé (embouteillées en France soit Perrier, Contrex, Vittel, Hépar…) n’était pas garantie et qu’une surveillance élargie était nécessaire. Les experts évoquaient précisément un "niveau de confiance insuffisant" pour assurer "la qualité sanitaire des produits finis".


La contamination des ressources est généralisée et la note fait état de contaminations microbiologiques régulières (bactéries coliformes, E. coli, entérocoques) liée à une contamination aux matières fécales sur de nombreux puits "pouvant atteindre à plusieurs reprises une concentration élevée", alors que la réglementation sur les eaux minérales naturelles ne tolère - encore heureux - la présence d’aucune bactérie dans l’eau.


Le rapport pointe également la présence de contaminants chimiques, de micropolluants, de pesticides et notamment les "polluants éternels" PFAS dont la concentration peut, pour certains captages, "dépasser 0,1 microgrammes par litre", c’est-à-dire le seuil réglementaire pour l’eau minérale naturelle.


Dans leurs conclusions, les experts recommandent aux autorités de mettre en œuvre un plan de surveillance renforcé des usines Nestlé, "considérant les multiples constats de contaminations d’origine fécale", "la présence chronique notable de micropolluants", et "l’absence de paramètre permettant le suivi de la contamination virale des eaux". Selon eux, les non-conformités détectées "ne devraient pas conduire à la production d’eaux embouteillées". Terminé le plastique et le marketing ?


Pour l'heure, le scandale se prolonge. Nestlé continue d’utiliser, avec l’assentiment du gouvernement, des micro-filtres pourtant interdits par la réglementation européenne, tout en assurant avoir retiré tous les autres traitements illicites (filtres à charbon, UV) pourtant nécessaires pour assurer une désinfection efficace de l’eau. Comme le souligne l'article de Francetvinfo, "C’est la quadrature du cercle. En ayant recours à des traitements, la réglementation ne permet pas à Nestlé de continuer à commercialiser ses produits sous l’appellation eau minérale naturelle, mais sans eux, la qualité sanitaire de ses eaux ne semble pas être garantie. C’est donc peut-être la continuité de l’exploitation de ses usines de production d’eau qui est désormais interrogée."


L'association de défense des consommateurs Foodwatch suit le dossier de près et demande le rappel des bouteilles. "Aucune information n’a été communiquée aux consommateurs ni par Nestlé ni par les autorités, c’est grave [...] On est clairement face à des pratiques frauduleuses de la part de la première multinationale mondiale" selon Ingrid Kragl, directrice de l’information chez Foodwatch et experte de la fraude alimentaire, qui déplore également "l'opacité" et le "silence assourdissant" du gouvernement français. L'ONG a de fait déposé une plainte contre Nestlé Waters et interpellé la commissaire européenne à la santé. "Dès la première constatation de pollution de ses sources, Nestlé Waters aurait dû en interrompre sans délai l'exploitation et la commercialisation, c'est la loi. Pourquoi ces eaux frauduleuses n'ont-elles pas été rappelées et exclues du marché ?", s'interroge Foodwatch.


Sollicitée par les médias, Nestlé Waters indique curieusement que "la note de l'Anses à laquelle les médias font référence n'a pas été portée à notre connaissance et nous ne sommes pas en mesure de la commenter". La filiale de Nestlé "réaffirme à nouveau que la qualité et la sécurité alimentaire de ses eaux minérales naturelles a toujours été garantie et reste notre priorité absolue", ajoutant qu'"aucun rappel produit n'est donc requis." Tout cela est fort de (mauvais) café (Nespresso): soit la réglementation sur les eaux minérales est suivie, soit elle ne l'est pas. Il n'y a peut-être pas de risque du consommateur (contrairement au scandale des pizzas Buitoni ayant entraîné la mort de deux enfants) mais il y a tromperie manifeste... car nous sommes très loin de la pureté originelle tant vantée par le marketing.


Nestlé Water condamné


Epilogue ? Le 10 septembre, nous apprenions que Nestlé Water était condamné par le tribunal judiciaire d’Epinal à une amende de 2 millions d'euros, une "amende record… au goût amer" comme le notent plusieurs associations, précisant que cela ne représente que 1% de son chiffre d'affaires annuel. "Les sanctions sont faibles face à l’ampleur des délits de Nestlé et le préjudice écologique qui n’est toujours pas défini précisément ni réparé." indique le communiqué de Presse.


C'est en tout cas le dénouement judiciaire d'une affaire commencée, non pas dernièrement mais en 2016, lorsque l'association Vosges Nature Environnement a découvert que plusieurs forages de l’entreprise Nestlé Waters n’étaient pas autorisés, conduisant 5 associations à porter plainte en 2020. Classée d'abord sans suite (pourquoi don ennuyer Nestlé avec ce genre de broutilles ?), l'affaire a fini par être négociée entre le Procureur et la société Nestlé. Autant en effet ne pas faire trop de vagues...


L'étude sur l’impact des prélèvements illégaux demandée par les Associations n'a ainsi jamais été réalisée... ce qui permit à Nestlé d'affirmer qu'il n'y avait pas d'impact... et de continuer à prélever dans les nappes phréatiques... Une expertise est bien désormais prévue pour connaître l’impact hydrogéologique des prélèvements illégaux mais les associations demeurent sceptiques... et attendent Nestlé au tournant.


Une chose est sûre : en évitant un procès médiatique, Nestlé Water s'en sort très bien. N'était-ce pas là l'objectif des autorités que de noyer ainsi le poisson ?


Le scandale des filtres et des analyses…


Alors, que faire ? Peut-on au moins se tourner vers les filtres ? Non à en croire les médias gros publics et les journalistes (incompétents): les filtres sont dangereux !  Dès mai 2010, les tests du magazine Que choisir jettent un pavé dans la mare : “En fin de compte, les résultats sont désastreux pour l’eau filtrée.” Non seulement les carafes filtrantes relarguent au bout d’un moment les polluants mais l’eau stagnante dans le réservoir génère forcément une prolifération microbienne.


OK pour les filtres bas de gamme mais quid des fontaines à gravitation plus perfectionnées annonçant 99,9% de filtration pour quelque 200 polluants ? Pas de chance, tout cela relevait du marketing avec des analyses globalement fantaisistes et une capacité des cartouches bien moindre qu’annoncée. La marque leader Berkey se retrouve, pour avoir oublié d’être sérieux (pour ne pas dire honnête), sous le coup d’une Class Action aux Etats-Unis, initiée par des consommateurs en colère… Voir l'article Fontaines Berkey : danger, arnaque de l'eau ou injustice ? Que valent les filtres et les tests ?


Même l'osmose inverse - la meilleure filtration (mais pas sans contraintes) - ne trouve pas grâce aux yeux des journalistes, à cause d'un rejet d'eau, de l'élimination de la grande majorité des minéraux ou d'un coût trop important par rapport à l'eau du robinet. « L’eau “en vrac” n’est ni écologique ni bonne pour la santé », assénait ainsi un hors-série de 60 millions de consommateurs en août-septembre 2018... Pour être franc, il existe tellement d'articles contre l'osmose inverse (du fait de tous les vendeurs de filtres incapables de gérer les minéraux) que le journaliste n'a pas eu à beaucoup creuser pour ressortir les préjugés...


Récapitulons : les polluants - divers zé variés et encore largement sous estimés - sont partout tandis que les fabricants de filtre abusent de la crédulité des consommateurs et que les journalistes déconseillent la filtration dans son ensemble. Que reste-t-il alors ?  Passer au vin ou à la bière ?  Avant de présenter les solutions (car heureusement il y en a), voyons déjà les scandales initiaux ayant permis ce grand n’importe quoi. 


Le scandale originel : l’absence de formation des médecins à la qualité de l’eau


H2O représente 99,1% des molécules de nos cellules (et 70% du volume de notre organisme)... mais les médecins n'y sont pas formés ! Démonstration avec l'émission Allô Docteurs intitulée Bien choisir son eau diffusée en mai 2020 avec sur le plateau un médecin nutritionniste, un Docteur en pharmacie et une journaliste présentatrice médecin. 18 questions des téléspectateurs sur la qualité des eaux et 18 réponses globalement à côté de la plaque. Même l'intelligence artificielle ChatGPT fait mieux ! Autre exemple avec ce médecin nutritionniste vedette et sa vidéo sur les eaux minérales : 13 erreurs plus ou moins grossières en 10 minutes ! 


Si les médecins (et donc également les nutritionnistes) n’y connaissent rien (ou pas grand-chose) et génèrent autant de confusion, comment les journalistes ou les plombiers pourraient-ils, eux,  correctement conseiller ? Question plus fondamentale: pourquoi cette absence de formation à l'élément le plus essentiel du corps humain et de l’écologie personnelle ? Eh bien simplement parce que le Système n’a aucun intérêt à ce que les citoyens soient en bonne santé ! Il n’y a pas de complot. Il y a juste un avantage économique, financier, et donc in fine politique à ne pas améliorer la qualité de l’eau… et donc à ne pas enseigner les pistes pour le faire ! 




Le scandale de l’information subjective et parcellaire


Face aux scandales, on pourrait attendre des médias un minimum d’ enquêtes plus ou moins approfondies. C’est oublier que les médias grand public sont désormais - à quelques exceptions notables près, dont par exemple le Magazine Nexus - aux ordres (sinon aux mains) des pouvoirs économiques.


Faire peur est une chose - et le fonds de commerce des médias - mais il n’y a plus grand monde pour parler des solutions. Pourquoi et comment d’ailleurs en parler si les médecins n’y sont pas formés ? Où donc prendre l’information si la science officielle (d’aucuns diraient scientisme) ne s’intéresse pas au sujet voire le boycotte ? Rares sont les journalistes encore en mesure et en courage de creuser un sujet aussi tabou.


Côté articles internet, c’est encore moins limpide : la superficialité règne en maître avec comme objectif de faire des clics pour vendre des pubs ou des produits Amazon.... Enfin, côté fabricants et revendeurs, le marketing et les exagérations commerciales sont légion, entre promesse de l’eau pure ou parfaite (l’un et l’autre n’existant pas) et critique subjective des concurrents…  In fine, le citoyens ne sait plus à quelle source (d’information) se vouer et continue à boire la tasse. 




Les principaux scandales de l’eau… dont personne ne parle !


Ceci est d’autant plus vrai que les plus gros scandales de l’eau continuent à être totalement occultés. Nous y avons déjà consacré des articles mais récapitulons le b.a.-ba de la qualité de l’eau et donc, à l’inverse, ce qui la rend désastreuse :  


  • Le chlore est de loin le premier polluant de l’eau du robinet mais il est rajouté par les Régies et les pouvoirs publics et donc officiellement indispensable et sans danger… et tant pis pour les problèmes de peau en pagaille ou la difficulté à boire 1,5L d’une telle eau par jour. Oxydant majeur, le chlore en effet oxyde l’eau (rH2 > 28) et la rend asséchante et irritante… d’où une déshydratation chronique. Les sous-produits de la chloration cancérigènes sont en prime ! 


  • L’omerta sur les minéraux inorganiques des eaux est le scandale principal des eaux en bouteille : si les citoyens apprenaient que nous sommes hétérotrophes et donc incapables d’assimiler correctement les minéraux des eaux (qui in fine encrassent l’organisme et forment les calculs rénaux), la majorité des marques perdraient immédiatement tout intérêt sinon attrait. L’Académie de Médecine - qui continue vaillamment d’être en contradiction avec l’OMS - perdrait également de son aura.


  • Les adoucisseurs à sodium sont le scandale de fonds des installateurs sanitaires, financièrement incités à installer la pire solution sur les canalisations de la maison. L’adoucisseur enlève le calcium et la magnésium et met du sodium à la place, tout en relarguant de l’eau saumâtre et en développant à terme les bactéries… Pourquoi n’est-ce pas interdit ?  Eh bien parce que c’est extrêmement rentable… et favorise ensuite la vente des eaux en bouteille !   Est-ce la raison pour laquelle cette technologie du traitement (sic !) de l’eau est quasiment la seule à disposer en Suisse du label qualitatif officiel, l'un des scandales majeur en Suisse ?


  • L’énergie de l’eau est le sujet tabou par excellence et le scientisme essayera par tous les moyens de le caricaturer. Mon article Wikipedia sur la Bioélectronique de Vincent, la science de l’eau qui dérange (Voir Nexus N°147) a ainsi été supprimé en moins de trois semaines. Il s’appuyait pourtant sur les travaux de chimistes de haut niveau et une thèse de médecine ! Mais voilà, accepter l’énergie (protons + électrons) de l’eau (soit une eau légèrement acide ph<7 et antioxydante rH2 < 28) reviendrait in fine à interroger la qualité biologique intrinsèque de nos aliments et de nos remèdes… et à renverser le système en faveur d’une écologie personnelle. Tout ce que nous consommons devrait nous apporter de l’énergie mais dans les faits, la malbouffe nous bouffe tandis que l’allopathie affaiblit nos défenses immunitaires…



Et maintenant, que fait-on pour retrouver la confiance et le plaisir de boire ?


Les scandales posés, comment les dépasser ?  Comment, à partir de l’eau du robinet - disponible partout et peu coûteuse, une chance à l’échelle de la planète - obtenir une eau propre et agréable à boire ?


Le mythe de l’eau pure ou parfaite doit être dépassé au profit de l’eau au naturel : je peux me trouver en face d’une eau théoriquement excellente et n’avoir pourtant aucun plaisir à boire. La référence qualitative est l’eau de source à la source, au griffon, l’eau artésienne jaillissant naturellement de la roche : un verre donne immédiatement l’envie d’en prendre un second et l’on se surprend à ne cesser de boire, preuve que nous étions bien en déshydratation chronique !


A défaut d’avoir une source dans son jardin - à fortiori dans sa rue - il convient de faire des compromis. La base de travail est donc l’eau du robinet. L’outil de travail est une dynamisation de qualité précédée – notamment si l’eau est chlorée – d’une filtration de base. Toutes les filtrations ne se valent pas et tous les procédés de dynamisation non plus. Il convient d’éviter les pièges marketing des premiers et les travers pseudo-scientifiques des seconds. Alors s’ouvre la compréhension d’une véritable eau de qualité. Alors, perspective écologique réjouissante, il est possible de dépasser enfin la problématique du plastique !


Première étape : la filtration 


Notre eau est donc polluée et l’évaporation du chlore loin d’être suffisante pour rétablir une qualité physico-chimique acceptable. Enlever physiquement les polluants est donc de bon sens et il existe à cet égard deux grandes familles : 


  •  Le filtre à charbon actif intègre tout système de filtration digne de ce nom et fait un bon travail de base vis-à-vis du chlore, des métaux lourds et des résidus (médicaments, pesticides, PFAS,...), sans perte de pression ou de gaspillage d’eau. Plus l’eau est en contact avec le charbon actif (travaillant par adsorption), plus le degré de filtration est élevé mais plus le charbon sature vite… De la nécessité de bien respecter la capacité des cartouches (les plus bas de gamme sont à base de granules) pour éviter une désorption massive des polluants !


  • L’osmose inverse est le nec plus ultra pour un point d’eau unique, capable de filtrer 98-99% de tous les polluants et environ 90% des minéraux inorganiques. Nous sommes dans le domaine de l’infiniment petit avec - au-delà du filtre à sédiment puis à charbon actif - une membrane au milliardième de mètre, soit 0,0001 μm, plus petite encore que la molécule d’eau. Cette filtration extrême n’est ainsi pas sans contrainte avec une perte énorme de pression et un rejet plus ou moins important d’eau, ce qui interdit l’osmose sur une arrivée d’eau principale.


Une guéguerre commerciale oppose les fabricants-revendeurs de l’un ou l’autre système: les premiers insistent sur l’importance des minéraux et la dangerosité des osmoseurs, peu écologiques de surcroît. Les seconds rappellent que nous sommes hétérotrophes et qu’une filtration en profondeur est indispensable, ne serait-ce que pour produire ensuite de l’eau thérapeutique. Les derniers ont raison tandis que les premiers exagèrent sensiblement.


Outre le budget, le choix se fera néanmoins essentiellement selon la configuration, le type de dynamisation retenu (voir ci-dessous)... et la compréhension des risques : 


  • Une filtration avec réservoir peut-être problématique : privée de chlore, l’eau développe à température ambiante les bactéries. 

  • Les filtres à charbon actif à granules ont une durée de vie très limitée avec risque de désorption des polluants. Le changement régulier des cartouches bas de gamme n’est pas optionnel !

  • Certains filtres relarguent du sodium dans l’eau (comme les adoucisseurs) ou rendent l’eau plus alcaline, ce qui n’a aucun intérêt, alcalin signifiant moins d’énergie magnétique et de protons.

  • Certains osmoseurs intègrent une cartouche de minéraux inorganiques, au risque d’augmenter le pH plutôt que de le diminuer, l’eau du robinet étant toujours alcaline afin de protéger la tuyauterie (et non la santé humaine).

  • De nombreux fabricants ou revendeurs exagèrent sensiblement le % de filtration et/ou la capacité de leurs filtres. Attention au marketing et aux analyses bidons !




Deuxième étape : la dynamisation !


Qu’est-ce qui est très discret dans les médias, absent des rayons des grosses surfaces, globalement nié par la communauté scientifique, quasi indétectable par les mesures physico-chimiques classiques et pourtant susceptible de modifier intégralement notre vision de l’eau ? La dynamisation n’est ni comprise ni acceptée mais c’est elle qui fait la différence entre une eau propre et une eau que l’on a véritablement plaisir à boire !


On pourrait passer des jours à élaborer de savantes théories de physique quantique… ou bien l’on peut prendre un verre d’eau et constater immédiatement la différence Avant-Après sous la forme d’une eau beaucoup plus douce, mouillante et hydratante.


Il existe quantité de dispositifs de dynamisation (vitalisation ou structuration sont d’autres termes) sous plusieurs catégories : 


  • La vitalisation via ajout de substance : citron bio, vinaigre bio, sérum de Quinton,... 

  • Le procédé Marcel Violet : électrode en carbone avec condensateur à cire d’abeille afin de capter une “énergie cosmique” ou variante à base d’oligo-éléments 

  • L’information d’une manière ou d’une autre, sans contact direct : pierres, symboles, ondes de forme, musique, prière,...

  • Le mouvement de l’eau : vortex de force centripète, vortex colonnaire,...

  • Le magnétisme : par les mains ou les aimants


Tout cela peut sembler bien ésotérique mais l’eau changerait de structure 1'000 milliards de fois par seconde (agencement des molécules d’eau entre elles via la liaison hydrogène) et tout dispositif fait donc forcément une différence. Toutes les approches ne fonctionnent toutefois pas aussi bien, une synergie (mouvement de l’eau + information + magnétisme) donnant les meilleurs résultats, comme dans certains beaux dispositifs pour maison, gestion intelligente du calcaire en prime !


De même que pour la filtration, il convient toutefois de se méfier d’un certain nombre de travers : 

  • Photos de cristallisation de Masaru Emoto disséminées un peu partout, le japonais étant toutefois plus artiste-poète que scientifique rigoureux.

  • Récupération de la théorie de “La mémoire de l’eau” donnant l’impression que la dynamisation se suffirait à elle-même, sans filtration préalable.

  • Mouvements de vortex explosifs, trop courts ou insuffisamment puissants : ce n’est pas parce que l’eau fait du toboggan qu’elle est correctement dynamisée !

  • Affirmations péremptoires sans aucune preuve biologique… ou schéma de fonctionnement.

  • Emissions ou vidéos tartignoles, notamment d’influenceurs visant à vendre (pour toucher des commissions) les produits ridiculement vantés. Ce n'est pas parce que la dynamisation est mal comprise qu'il faut raconter n'importe quoi !



Vers l’eau propre biocompatible... et le plaisir de boire !


Face à de l’eau du robinet polluée et chlorée, il ne faut pas grand-chose pour constater une différence et l’on se méfiera globalement des avis - forcément subjectifs et élogieux - des utilisateurs. La compréhension minimale des dispositifs mis en œuvre est déjà beaucoup plus pertinente: quel type de filtration et quels procédés précis de dynamisation ?


Reste maintenant à combiner les deux approches, filtration + dynamisation, les appareils les plus haut de gamme - mais également les plus coûteux - offrant du “tout en un”. A ce niveau, il y a déjà nettement moins de choix et celui-ci sera à envisager en fonction de sa configuration et budget. La meilleure solution n’est pas celle qui fait le plus de marketing mais celle qui correspond véritablement à votre configuration, à vos ressources et à vos besoins.


Alors, correctement équipé, on accède à la dimension de l’eau biocompatible et, correctement hydraté, à la vitalité de l’écologie personnelle. “Nous sommes mal en point car nous maltraitons l’eau. Améliorons enfin sa qualité et nous irons tous beaucoup mieux !” 



Pour en savoir plus sur les scandales de l'eau et les solutions concrètes:

Article de base pour éviter les arnaques de l'eau.

Les 3 problématiques et solutions Eau : www.solutionsbio.ch/eau Vidéos Tutoriels : La vraie qualité de l’eau (21’58) Les solutions concrètes (19’53)

Le portail de référence sur l’eau : https://www.lemieuxetre.ch/eau 

Mon livre La qualité de l’eau (Ed. Médicis, 2020)

Me contacter pour une analyse gratuite et experte de votre situation :  +41 (0)76 532 8838 (rappel possible), sms ou mail



2 Comments


Guest
Jun 18

Merci pour ce partage

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Guest
Feb 02

Excellente analyse et rappels utiles pour ceux qui ont la mémoire courte. Merci ! Thierry

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