top of page
Photo du rédacteurBenoît Saint Girons

Quelle est la meilleure eau minérale pour la santé ? Quel est l'intérêt des minéraux des eaux ?

Dernière mise à jour : 30 oct.

Les eaux minérales sont souvent présentées comme étant les meilleures eaux possibles pour la santé et la vitalité. Pourquoi sinon nous amuserions-nous à aller les chercher par packs de 9kg en supermarché ? Mais au-delà du marketing de la pureté et des intérêts financiers ? Les eaux minérales sont-elles vraiment si bonnes que cela ? Leur qualité justifie-t-elle leur coût ou encore le plastique ? Les sources sont-elles vraiment préservées de toute pollution ? Quelle est la meilleure eau minérale pour la santé ? Surprises et solutions plus économiques et écologiques avec l'auteur du livre La Qualité de l'eau (Ed. Médicis, 2020)


Comment s’y retrouver dans toutes les marques d’eaux minérales en plastique ? Tellement de choix, de marketing et de minéraux variés… Et si la solution était plutôt avec l’eau du robinet correctement filtrée et dynamisée ? Solutions écologiques sans risques avec Benoît Saint Girons, auteur du livre la qualité de l’eau.
La qualité des eaux minérales, eau-delà du marketing...

Pour vous repérer facilement dans l'article :


La vraie qualité des eaux minérales en 3 minutes :


Plus réputées que les eaux de source à travers leur teneur stable en minéraux et en oligo-éléments, le prestige du thermalisme et le matraquage du marketing de la pureté, les eaux minérales seraient les eaux de santé par excellence. L’Académie nationale de médecine leur reconnaît des propriétés favorables à la santé et les curistes en redemandent !


Patatras début 2024 avec 2 gros scandales coup sur coup. En début d'année, des chercheurs américains révélaient que chaque litre d'eau en bouteille plastique contenait en moyenne 240 000 particules de plastique (dont 90% de nanoparticules). Et le 30 janvier, nous apprenions que 30% des marques françaises (dont Hépar, Contrex, St-Yorre, Perrier et Vittel) avaient fait l'objet d'un traitement de purification en douce (à base de charbon actif et d'UV), au détriment de la promesse de la pureté naturelle... et en contradiction avec la législation en vigueur qui interdit toute désinfection ! Comment ? Les multinationales de l'eau - Nestlé en tête - nous auraient donc menti à coup de marketing ? Les sources d'eaux minérales seraient également polluées ? Le business de l'eau en bouteille serait trouble ? Voir l'article Les derniers scandales de l’eau. Maintenant que nous avons tous bien peur, quelle eau boire en confiance ?


Ce qui est sûr - et autrement plus fondamental - est qu'il y a la même différence énergétique entre de l’eau minérale à la source et de l’eau « emplastiquée » qu’entre un animal sauvage en liberté et un animal « zooifié ». Le marketing joue aussi avec les maux et utilise le prestige santé-vitalité de la cure pour vendre une eau morte, quasiment sans énergie pour un impact minéral alors forcément désastreux ! Médicament naturel en cure sous supervision médicale, voilà l’eau minérale devenue source de minéraux inertes, indisponibles pour l’organisme, non « potable » même parfois selon les normes de l’eau du robinet (avec des excès en fluor, calcium, sulfates, sodium et/ou nitrates…) mais scandaleusement disponible dans tous les commerces !


Prendre n’importe quelle eau de temps à autre ne pose évidemment aucun problème – pas plus d’ailleurs que n’importe quel soda « plaisir » – mais dans une optique d’eau de consommation courante, cela relève du sadomasochisme.


Les embouteilleurs mettent toujours en avant le pourcentage des ions de leurs eaux comparées aux Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) mais cette contribution n’est que théorique et donc absolument pas scientifique. Il y a loin en effet entre la teneur d’une eau en calcium ou magnésium et son assimilation correcte par l’organisme, la majorité étant éliminée par l'organisme. "Buvez-Eliminez !"


Nous sommes en effet hétérotrophes et donc incapables d’assimiler correctement les minéraux des eaux ! Nous ne léchons pas de cailloux et nos minéraux assimilables proviennent en fait des végétaux. Selon l’OMS, les eaux minérales naturelles doivent ainsi « être considérées comme des boissons plutôt que comme de l’eau potable au sens habituel du terme », sous peine, pour les plus chargées en minéraux, d’épuiser l’organisme via un surtravail des reins, voire d’entraîner des calculs rénaux !


En outre, plus une eau de consommation est chargée en minéraux et plus elle « aura tendance à déshydrater l’organisme par une dépression osmotique orientée vers le tube digestif. » (Joseph Országh) En effet, la pression osmotique s’exerce de la solution la moins concentrée vers la solution la plus concentrée. Mais n'attendez pas d'un médecin qu'il vous parle de tout cela : ils ne sont absolument pas formés à la qualité de l'eau, le premier scandale de l'eau en Occident !


L’OMS déconseille (entre les lignes) les eaux à plus de 600 mg/l, les médecins, généralement moins de 500 mg, les naturopathes, moins de 200 mg et les adeptes de la Bioélectronique que Vincent (BEV), moins de 120 mg, voire moins de 50 mg par litre. La plupart des eaux minérales ne sont donc pas des eaux de consommation courante, et c’est la raison pour laquelle elles étaient préalablement vendues en pharmacie.


Un autre problème tient à leur emprisonnement contre nature dans du plastique et à leurs lamentables conditions de détention. Stockées dans les rayons poussiéreux des grosses surfaces, loin de leur source, ces eaux ont perdu l’essentiel sinon la totalité de leurs gaz rares et de leur radioactivité naturellement bénéfique lors des cures. L’eau minérale chargée en minéraux est en outre davantage conductrice et donc plus sensible à l’omniprésente pollution électromagnétique.


Au final, cette eau "artificielle", sans énergie, risque d'encrasser, d'épuiser et/ou de déshydrater l’organisme. Un certain nombre d’eaux minérales se retrouvent ainsi en Bioélectronique de Vincent – la référence des experts de l’eau – sur le terrain des cancers, des virus et des vaccins, assez loin donc des messages du marketing


Que faudrait-il donc faire ? Si vous souhaitez continuer à consommer des bouteilles en plastique, sélectionnez au moins les meilleures eaux minérales à savoir, celles qui paradoxalement sont les moins chargées en minéraux... La meilleure eau minérale d'Europe est ainsi la Lauretana avec seulement 14mg /l. de minéraux (détails en fin d'article). Vous auriez toutefois un intérêt économique et écologique à partir plutôt de l’eau du robinet afin de la filtrer et de la dynamiser. Alors, vous retrouverez le plaisir de boire une eau véritablement biocompatible et bénéficierez enfin d’une hydratation de qualité !



Questions-réponses sur les eaux minérales


Quelle est la définition d’une eau minérale naturelle ?  Une eau minérale est une eau qui contient des minéraux ? Ce serait trop simple !  Une eau minérale est plutôt une eau qui obéit à la réglementation spécifique sur les eaux minérales naturelles. Celle-ci varie selon les pays. En France, une provenance souterraine, une propreté naturelle et une composition chimique stable sont requises. L’eau de la source devant être propre, les traitements de désinfection sont interdits. Ainsi, lorsque Nestlé désinfecte ses sources à coup d’UV (pour une contamination aux matières fécales), la marque devrait doublement perdre l’appellation d’eau minérale naturelle, ce qui ne serait évidemment pas très bon pour ses affaires… Aux Etats-Unis ou au Canada, une teneur minimale en minéraux est requise, respectivement de 250 et 500 mg/l., ce qui exclut ainsi nombre d’eaux minérales françaises. Evian, Volvic, Mont-Roucous, etc. seraient par exemple considérés au Canada comme des eaux de source. C’est également l’appellation retenue dans mon livre pour les eaux contenant moins de 200 mg/L. de minéraux. A noter qu’une eau minérale peut très bien ne pas être “potable”, les réglementations étant différentes. Avant 1961, la grande majorité des eaux minérales n’étaient pas potables puisque la norme de potabilité fixait une limite minérale à 500 mg/L. maximum. 


Pourquoi consommons-nous des eaux minérales ?  La question se pose en effet, alors que nous disposons partout en Europe, sur tous nos robinets, d’une eau potable. Aller chercher des packs de 9 kg dans des supermarchés via des embouteillages semble relever du masochisme. La raison est que nous percevons tous l’importance de l’eau et souhaitons le meilleur pour nos familles. N’en déplaise aux messages rassurants des pouvoirs publics et des régies, nous n’avons pas confiance envers l’eau du robinet dont nous n’apprécions pas en outre - chlore oblige - le goût. Nous pensons retrouver dans le plastique la pureté originelle de l’eau, minéraux bénéfiques à l’organisme en prime. Malheureusement, le marketing reste le marketing et les mensonges se situent dans les deux camps, coût supplémentaire en plus !


Les eaux minérales naturelles sont-elles pures ?  Tout dépend de ce que l’on appelle pureté. S’il s’agit de la molécule H2O seule alors non : aucune eau n’est totalement pure, même en laboratoire. Une telle eau serait d’ailleurs problématique, raison pour laquelle la distillation de l’eau (la méthode qui se rapproche le plus de la pureté) n’est pas conseillée pour une eau de consommation courante. Une eau de qualité doit toujours comporter des ions, ne serait-ce que pour pouvoir être correctement dynamisée - structurée. Ces ions se retrouvent justement en quantité dans les eaux minérales mais, comme nous le verrons plus bas, ceux-ci sont sous forme inorganique et globalement mal absorbés par l’organisme, n’en déplaise aux rares études sur le sujet. Ces minéraux pourraient ainsi être assimilés à des polluants et tant pis alors pour le mythe de la pureté de l’eau minérale ! Mais le terme “eau pure” est généralement considéré plutôt dans le sens de l’absence de polluants extérieurs chimiques : la source dans laquelle l’eau est puisée est-elle propre ou pas ? Normalement oui et c’est d’ailleurs ce qui est requis dans la réglementation sur les eaux minérales naturelles. Patatras début 2024: nous apprenions que la majorité des sources en France étaient polluées (notamment par des matières fécales !) et que Nestlé devait ainsi recourir à des traitements de désinfection interdits pour assurer la sécurité alimentaire de ses eaux !  Et puis il y a la pollution plastique, liée au violent processus d’embouteillage : 240 000 microparticules de plastique en moyenne dans chaque litre d’eau. Pour toutes ces raisons, les eaux minérales naturelles ne peuvent donc en aucun cas être qualifiées de pures !  Tout bien considéré, mieux vaut correctement filtrer son eau du robinet. 


Les eaux minérales sont-elles plus pures que l’eau du robinet ?  Une bonne question qui requiert une analyse fine : tout dépend de ce que l’on considère comme polluant ! Si l’on classe comme polluant les minéraux inorganiques des eaux (qui ne sont pas correctement assimilés par l’organisme), alors la majorité des eaux minérales en bouteille sont davantage polluées que l’eau du réseau, dont la teneur minérale dépasse rarement les 400 mg/L. Si l’on reste par contre sur les classiques polluants extérieurs chimiques ou bactériologiques, alors l’eau minérale en bouteille est nettement moins polluée que les eaux du robinet, ne serait-ce que parce que l’eau embouteillée n’est jamais chlorée !  La question devrait par contre être posée par rapport à une eau du robinet correctement filtrée où l’eau du robinet retrouve alors un avantage certain ! 


Les eaux minérales sont-elles plus pures que l’eau du robinet filtrée ?  Tout dépend évidemment du filtre utilisé ! Les carafes filtrantes ou les fontaines à gravitation avec réservoir engendrent par exemple une prolifération microbienne (dans le réservoir) tandis que certains filtres bas de gamme (ou pas changés assez régulièrement) relarguent des substances plus ou moins chimiques et/ou problématiques, comme par exemple du sodium, comme pour les adoucisseurs. Le chlore est toujours éliminé grâce au charbon actif mais il n’y a jamais de chlore dans les eaux en bouteille. La majorité des filtres ne traitent pas non plus les minéraux inorganiques, qui devraient stricto sensu être considérés comme des polluants (puisque mal assimilés). Le nec plus ultra coté filtration (mais avec quelques travers) est l’osmose inverse : non seulement cette méthode filtre 98-99% de tous les polluants mais également environ 90% des minéraux inorganiques. L’eau du robinet se retrouve alors plus pure que la majorité des eaux minérales en bouteille. Sans osmose inverse ou considération minérale, les eaux minérales naturelles - n’en déplaise au marketing mensonger de certains fabricants / revendeurs de filtres - sont généralement plus pures que l’eau du robinet filtrée. Les considérations de coût ou de gaspillage plastique sont autres choses… et la dynamisation de l’eau change également la donne.


Les eaux minérales naturelles ont-elles plus d’énergie que l’eau du réseau ?  A la source, au griffon, naturellement oui !  Après le violent processus d’embouteillage, de transport et de stockage, la majorité des eaux en bouteille s’oxydent et deviennent plus alcalines. Rappelons que l’énergie de l’eau concerne en premier lieu la teneur en protons (ions H+) et en électrons, mesurée via le pH et le rH2 ou taux d’oxydo-réduction. D’un autre côté, avec le chlore et les mauvais traitements, l’eau du robinet est généralement encore davantage alcaline et oxydée, record d’oxydation avec l’exemple de l’eau de Genève à 41,34 (sur un maximum de 42, selon les chiffres communiqués en 2013 par un technicien de la régie). Globalement, l’eau minérale en bouteille présente des paramètres énergétiques supérieurs à l’eau du robinet. C’est la raison pour laquelle l’étape de la dynamisation est essentielle après celle de la filtration : potentiellement, via les dispositifs les plus puissants type Biodynamizer, l’eau du robinet retrouve une énergie équivalente à une eau de source de montagne !  


Pourquoi la médecine valorise-t-elle les eaux minérales ? L’Académie Nationale de Médecine française est en première ligne dans le grand n’importe quoi marketing des eaux minérales. C’est elle en effet qui attribue, en France, sur la base de la composition minérale stable, des propriétés thérapeutiques à certaines eaux minérales. Cela ne date pas d’hier et concernait au départ les eaux à la source, au griffon, et durant les 21 jours maximum d’une cure thermale. Ces mêmes eaux ont ensuite été proposées en pharmacie dans des bouteilles en verre. L’idée était de retrouver les bienfaits de la cure chez soi mais - sans cadre enchanteur et petits soins - les résultats étaient forcément moins probants. A partir des années 60, rien ne va plus : les eaux minérales quittent les pharmacies pour les supermarchés et les bouteilles en verre consignées pour des bouteilles en plastique dommageables pour le respect énergétique de l’eau. Curieusement, l’Académie ne s’est pas adaptée à ces évolutions et continue de donner son aval à des qualités d’eau qui n’ont pourtant plus grand chose à voir avec la qualité d’eau de la source originelle, ceci pour le plus grand bonheur des embouteilleurs, ravis de l’aubaine marketing. Corruption ?  L'Académie de médecine a tout de même rappelé en 2006 que « plusieurs eaux minérales ont cependant une composition telle qu'elles ne devraient pas être proposées comme boisson de consommation courante » mais un tel message est bien timide face au scandale sanitaire et marketing. 


Pourquoi les médecins recommandent-ils les eaux minérales ? La situation des médecins est pour le moins paradoxale. D’un côté, ils sont intelligents et savent que nous sommes hétérotrophes et donc incapables d’assimiler correctement les minéraux inorganiques des eaux. D’un autre côté, ils n’ont reçu durant leurs longues années d’études aucune formation sur la qualité de l’eau. D’un côté, ils conseillent de varier les marques, histoire de ne pas avouer qu’ils n’y connaissent rien ou pas grand-chose. De l’autre, ils déconseillent les eaux minérales contenant plus de 500 mg/L., ce qui n’est pas si mal même si un peu éloigné des recommandations des naturopathes (200 mg) ou des experts de l’eau (120 voire 50 mg). Dans tous les cas et ceci explique sans doute la confusion, ils demeurent sous l’influence de l’Académie de Médecine et sous le joug du Conseil de l’Ordre, toujours prompt à remettre dans le rang ceux qui pensent différemment… Auraient-ils également un intérêt économique à la piètre qualité de l’eau et aux calculs rénaux ? Ce serait pousser le cynisme un peu trop loin du serment d’Hippocrate. Les conflits d’intérêt et le dogmatisme de la médecine allopathique permettent déjà d’expliquer beaucoup de choses…   


Pourquoi les nutritionnistes recommandent-ils les eaux minérales ?  Les nutritionnistes ne sont pas mieux formés que les médecins à la qualité de l’eau et ont pris en outre l’habitude de tout quantifier. Des protides, glucides, etc. au calcium, magnésium, etc. il n’y a qu’un pas. Ayant par ailleurs travaillé sur les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) ou les Apports de Référence (AR), ils ont considéré que les deux étaient forcément lié et que si l’ANC en calcium pour un adulte était par exemple de 900 mg/L et qu’une eau comme Hépar en contient 549 mg/L., alors nous avions 61% des besoins couverts ! Ce type de calcul est pourtant ridicule : l’absorption du calcium n’est absolument pas de 100% mais, comme nous le verrons, plutôt aux alentours de 25%. A ce niveau, ce ne sont plus que 137 mg/L. qui passent la paroie intestinale soit 15% des ANC seulement… dont une bonne partie (absorption dite passive) sera éliminée par les reins et les urines… ce qui pourra donner à terme du travail aux médecins via les calculs rénaux. On comprend mieux que certains médecins soient également nutritionnistes… et ne connaissent ainsi doublement pas grand-chose à l’eau de qualité, l’exemple le plus caricatural étant la vidéo de ce célèbre médecin nutritionniste.


Comment les embouteilleurs exploitent-ils la confusion ?  Plus de 75% des femmes adultes ont un déficit en magnésium*. Boire un litre d’HEPAR, c’est couvrir 31% des AR** en magnésium et également 68% des AR** en calcium” précise l’étiquette de l’eau minérale Hépar. AR = Apports de référence. Le premier astérisque fait référence à un rapport de Novembre 2002 de “Galan et al, Journal of the American Dietetic Association”. Cela fait sérieux de citer un tel article (même si deux des chercheurs travaillaient pour Vittel) mais l'idéal serait quand même de le lire correctement. Or il en ressort que “Selon la concentration en magnésium de l'eau minérale, celui-ci représentait 6 à 17 % de l'apport quotidien total en magnésium.” Nous sommes donc loin des 31% des besoins couverts annoncés, “apport” ne signifiant pas non plus biodisponibilité ou métabolisation par l’organisme !  Comme l’écrit honnêtement Patrice Fardellone dans un rapport de 2015 financé par Nestlé, “Cette contribution [la teneur en minéraux des étiquettes vis-à-vis des Apports de Référence ou ANC] reste néanmoins théorique”. Une différence entre la théorie des nutritionnistes et la pratique liée à la vie ?  Mais quelle surprise !  En attendant, les étiquettes nutritionnelles des eaux minérales sont donc frauduleuses et on se demande bien pourquoi la répression des fraudes n’intervient pas…  Pour ne pas froisser les médecins-nutritionnistes ou l’Académie de Médecine peut-être ?


Autre question ? Me contacter !

En savoir plus sur la véritable qualité des eaux minérales :


Toutes les eaux minérales ne se valent évidemment pas et nous verrons en fin d'article quelles sont les meilleures eaux minérales pour une consommation courante. Leur intérêt ne réside toutefois pas comme on le pense communément dans leur teneur en minéraux. Au contraire, la qualité d’une eau minérale serait plutôt liée à sa faible minéralité… ce qui est pour le moins paradoxal… et ennuyeux pour les affaires !


Ce que pense l’OMS de la qualité des eaux minérales


« Quelques consommateurs attribuent à certaines eaux minérales naturelles des propriétés médicinales ou d’autres bénéfices sanitaires. […] Leur utilisation a souvent une longue tradition et elles sont acceptées parce qu’elles sont considérées comme des aliments plutôt que comme des eaux de boisson en tant que telles. Bien que certaines eaux minérales puissent être utiles pour fournir des micronutriments essentiels, tels que le calcium et le magnésium, les présentes directives ne font pas de recommandations concernant des concentrations minimales d’éléments essentiels en raison des incertitudes relatives à l’apport minéral de l’eau de boisson », écrit l’OMS dans son rapport de 2017.


Ah, qu’en termes galants ces choses-là sont mises ! En langage moins diplomatique, cela pourrait donner : « La valeur des minéraux dans les eaux relève essentiellement de croyances et de traditions. Nous n’allons pas nous fâcher avec les multinationales de l’eau ou l’Académie de médecine française et nous allons quand même évoquer une possible utilité de certaines eaux minérales mais, en vérité, nous avons de sérieux doutes quant à la capacité d’assimilation de ces minéraux par l’organisme. Une chose est avérée : ce type d’eau ne devrait jamais être considéré comme une eau de boisson de consommation courante ! »


« La saveur de l’eau dont le niveau de matières solides totales dissoutes (TDS) est inférieur à environ 600 mg/l est généralement considérée comme bonne » précise également l’OMS, reconnaissance claire qu’une eau trop minéralisée… est de toute manière peu agréable à boire.


Toujours sceptique ? En 2000, un texte de l’OMS (cité par Yann Olivaux) sur les eaux de boisson en bouteille était encore plus clair : « À la connaissance de l’OMS, les effets bénéfiques de la consommation de ces eaux minérales n’ont jamais été sérieusement prouvés. »


Quand l’Académie Nationale de Médecine boit (plus ou moins) la tasse...

Reportage « Eau en bouteille savez-vous ce que vous buvez », diffusé sur RMC Story le 22 mai 2021

Le reportage « Eau en bouteille savez-vous ce que vous buvez », diffusé sur RMC Story le 22 mai 2021 est révélateur à bien des égards. Naturellement, l’intérêt global des minéraux des eaux ne fût pas remis en cause par les journalistes. Nulle indication ainsi que nous sommes hétérotrophes et devons donc passer par les végétaux pour notre apport en minéraux assimilables.

Rapport « Place des Eaux minérales dans l’alimentation », rapport de l’Académie nationale de médecine, de Patrice QUENEAU et Jacques HUBERT, 2009

L’émission développe toutefois clairement la problématique de certaines eaux minérales, en s’appuyant notamment sur le rapport « Place des Eaux minérales dans l’alimentation », Rapport de l’Académie nationale de médecine, de Patrice QUENEAU et Jacques HUBERT, publié en 2009.


Les conclusions de ce rapport de fonds sont sans équivoque vis-à-vis des eaux de consommation courante : « Il est préférable, pour la consommation familiale courante, d’utiliser une eau minérale naturelle peu minéralisée ou une eau de source, si l’on souhaite remplacer l’eau de distribution. »


Curieusement, le reportage TV préféra toutefois insister sur une autre conclusion : « Les eaux fortement minéralisées peuvent être néfastes, notamment celles riches en sodium qui peuvent rendre inopérant un régime hyposodé. Elles sont contre-indiquées en cas d’HTA, d’insuffisance cardiaque ou rénale (d’origine glomérulaire ou vasculaire), ainsi qu’en cas d’œdèmes et lors des corticothérapies prolongées. » Pas tout à fait la même chose et un bel exemple d'imposture journalistique !


Le "Professeur Tournesol" de l'Académie de Médecine interviewé eut néanmoins bien du mal à cacher son embarras, au point de demander à ne plus être filmé ! Dire du mal à la TV des eaux minérales lorsque l’on travaille à l’Académie de Médecine, cela ne se fait pas !


Le professeur interviewé ne semblait, pour le dire franchement, pas vraiment compétent pour parler de la qualité de l'eau. Il n’est évidemment pas le seul, les médecins n’étant pas formés à la qualité de l’eau, comme le confirme le rapport : « Les médecins eux-mêmes, souvent peu informés, s’en tiennent le plus souvent à des conseils généraux (“buvez 1 litre par jour de telle eau riche en calcium, ou pauvre en sodium…”), sans entrer davantage dans le détail. »


En conclusion, le reportage incitait les consommateurs à être prudents et à bien se pencher sur les étiquettes, pourtant de plus en plus illisibles…


Les recommandations de l'Académie de Médecine :


Les recommandations du Rapport Queneau/Hubert de 2009 sont de bon sens mais qui en a entendu parler ?


A – Améliorer l’information du consommateur, notamment par des étiquettes précises, explicites et “lisibles” :

Pas vraiment l’orientation prise avec des étiquettes de moins en moins complètes et de plus en plus illisibles… Y aurait-il quelque chose à cacher ?


1 - Préférer, pour la consommation familiale courante, une eau minérale naturelle peu minéralisée si l’on souhaite remplacer l’eau de distribution.

C’est ce que recommandent les naturopathes (< 200 mg /L.) et les adeptes de la Bioélectronique de Vincent (moins de 120 mg voire moins de 50 mg /L.) mais cela fait du bien de le lire dans un document officiel de l’Académie de Médecine. Mais pourquoi donc par ailleurs valider les eaux minérales les plus chargées en minéraux, au contraire de l’OMS ?


2 - Améliorer notablement la lisibilité de la composition des eaux minérales. Les teneurs ioniques, notamment en sodium, fluor et sulfates, doivent être systématiquement indiquées en gros caractères et de manière compréhensible avec indications explicites concernant les teneurs excessives en certains minéraux et oligo-éléments (et donc “non potables” au sens réglementaire du terme).

Eh oui, un certain nombre d’eaux minérales ne sont pas "potables" et devraient être vendues sous supervision médicale, en pharmacie, comme c’était le cas avant 1961. A défaut, il faudrait en effet retrouver sur l’étiquette des avertissements de base, par exemple « cette eau ne convient pas à une consommation courante, parlez-en à votre médecin », ce qui aurait le mérite d’intéresser enfin les médecins à la qualité de l’eau !

B - Développer la recherche fondamentale et clinique dans le domaine des eaux minérales

Tiens oui, pourquoi n’y a-t-il donc aucune recherche publique sur le produit le plus essentiel pour la santé et la vitalité ? Serait-ce par hasard pour ne pas risquer de contredire le marketing débridé des embouteilleurs ?

1 – Une recherche fondamentale doit être développée afin de mieux préciser les mécanismes d’action sur l’organisme des eaux minérales et de leurs composants. Une telle recherche doit ainsi soutenir la recherche clinique (cf. ci-dessous). À titre d’exemple, d’autres travaux devraient être réalisés pour préciser le rôle du CO2 sur l’absorption digestive.

Cela permettrait d’être enfin fixé sur la réelle assimilation des minéraux des eaux, différente à la source et en bouteille. Mais les embouteilleurs ont-ils vraiment envie de découvrir que nous ne sommes pas capables d’assimiler correctement les minéraux inorganiques ? (voir ci-dessous) Quant au gaz carbonique CO2, est-il véritablement bénéfique à l’organisme lorsque bu en excès ? Aucun animal ne boit pourtant d’eau gazeuse à CO2...


2 – Une recherche clinique de qualité est à développer, au bénéfice de méthodologies appropriées (études épidémiologiques...) avec leurs difficultés et leurs limites. Cependant, des travaux ciblés, menés en toute indépendance scientifique et s’inspirant des critères mis en place par l’Académie pour encadrer la recherche clinique thermale, doivent permettre d’obtenir des données fiables et conduire à des “niveaux de preuves” significatifs.

Ce qui revient à dire qu’à l’heure actuelle nous n’avons aucune preuve significative concernant les allégations de santé des embouteilleurs et de leur marketing... L’indépendance scientifique est-elle par ailleurs encore possible alors que l’essentiel des recherches sont désormais financées par les multinationales ?


3 – Propositions de thèmes prioritaires concernant :
• l’utilisation des eaux minérales chez les personnes ou des malades à risques particuliers : nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées, malades atteints d’ostéoporose, de lithiase rénale, d’affections cardio-vasculaires, d’insuffisance rénale, etc...

Une bonne proportion des citoyens étant désormais plutôt en mauvaise santé – à cause de la qualité de leur eau ? – cela en ferait des recherches à financer ! Dans tous les cas, l’eau est importante pour ce qu’elle emporte et non pour ce qu’elle apporte si bien qu’il y aurait toujours intérêt à privilégier les eaux les moins minéralisées et les plus agréables, ne serait-ce que pour boire suffisamment et être correctement hydraté.


• les indications et les contre-indications d’eaux minérales à composition particulière (riches en calcium, en sulfates, en magnésium...). Dans l’exemple de l’ostéoporose, plusieurs travaux se sont attachés à démontrer une biodisponibilité équivalente entre le calcium de l’eau minérale et celui des laitages. Peu d’études, par contre, ont été consacrées à son effet sur la densité osseuse et aucune sur sa capacité éventuelle à prévenir les fractures osseuses. En outre, le rôle des anions, bicarbonates ou sulfates, qui accompagnent le calcium, reste controversé. De même, il y a lieu de préciser l’action de la silice (contenue dans certaines eaux) sur le métabolisme osseux.

Un communiqué de Nestlé Water de mai 2012 prétend en effet que « les eaux minérales naturelles assurent une excellente biodisponibilité au calcium. L’équipe de Couzy et al. a démontré que la biodisponibilité du calcium de l’eau, c’est-à-dire sa capacité à être absorbée au niveau intestinal et à atteindre la circulation générale, était équivalente à celle du lait ». Cependant, curieusement, aucun pourcentage d’assimilation n’est avancé. Serait-ce parce que plusieurs livres ont remis en cause l’intérêt du lait vis-à-vis du calcium ? La biodisponibilité du calcium requiert également de la vitamine D et des hormones spécifiques. Enfin, comme le fait remarquer Roger Castell, « il s’agit, le plus souvent, d’une accumulation minérale dans les tissus et les liquides qui contribue à augmenter l’entartrage (articulations, muscles…), et non d’une véritable assimilation profitable pour l’organisme ». Bref, des études complémentaires seraient en effet les bienvenues !


Ce courageux et potentiellement explosif rapport est paru en 2009. Est-il utile de préciser qu’aucune de ces recommandations n’a été suivie d’effet ? N'est-ce pas révélateur du grand n'importe quoi et de la confusion qui règnent pour le seul profit du profit ?


La piètre assimilation des minéraux des eaux par l’organisme


L’homme est donc hétérotrophe, c’est-à-dire incapable d’assimiler correctement des substances non organiques tels que les minéraux des eaux. « Cette mauvaise assimilation des minéraux de l’eau encrasse l’organisme et favorise l’artériosclérose, les calculs, le développement des cancers et d’autres pathologies dégénératives », précise Yann Olivaux dans son livre La Nature de l’eau.


Seule une petite partie des minéraux est assimilée, le reste devant être éliminé par l'organisme, ce que la publicité, d’ailleurs, confirme : vous « buvez » des minéraux en excès que vous « éliminez » aux toilettes… Pour en bénéficier, nous devons passer par les végétaux, autotrophes. Rappelons que les eaux thermales riches en minéraux étaient préalablement vendues en pharmacie et que la norme de potabilité avant 1961 stipulait un maximum de 500 mg.


La qualité ou constitution des minéraux fait toute la différence. Les minéraux peuvent en effet se retrouver soit sous forme chélatée, c’est-à-dire complexés à des molécules organiques pour former des « composés minéraux organiques », soit sous forme brute inorganique. Le Pr Henri Schroeder affirme que nous ne pouvons pas assimiler plus de 1 % des minéraux inorganiques contenus dans l’eau. Et selon les auteurs Zerluth et Gienger, pas plus de 3 à 5 %, contre environ 98 % pour les minéraux d’origine végétale ou présents sous forme colloïdale.


Selon les études statistiques de Louis-Claude Vincent sur plusieurs centaines de milliers de personnes, la teneur en  minéraux inorganique dans les eaux est directement corrélée avec toute une série de pathologies chroniques, raison pour laquelle il recommandait des eaux d’une teneur minérale maximale de 150 mg/ L.


“Les taux de mortalité dus aux maladies graves (tuberculose, cancer, maladies cardiovasculaires…) sont directement liés à la qualité de l’eau délivrée aux populations. Ces taux augmentent quand l’eau est très minéralisée et rendue “potable” après traitement et adjonction de produits chimiques oxydants comme le chlore" (Louis-Claude Vincent)

La Bioélectronique de Vincent (BEV) est le science qualitative de l'eau. Au-delà des paramètres énergétiques de base (taux en protons mesurés par le pH et taux en électrons mesurés par le rH2), la mesure physico-chimique principale concerne les minéraux et la résistivité associée (contraire de la conductivité). Une eau de qualité est ainsi une eau aussi peu minéralisée que possible (résidu sec inférieur à 120mg/L voire moins de 50 mg/L, tout en n'étant pas totalement vide afin d'être en mesure de structurer l'eau) et une résistivité supérieure à 6 000 ohms (mais inférieure à 50 000 ohms, aucune eau naturelle n'étant aussi pure)

« L’eau est importante pour ce qu’elle emporte et non pour ce qu’elle apporte ». (rengaine des bioélectroniciens)

Exit ainsi la grande majorité des eaux minérales ! Mais pas toutes : de manière paradoxal, Louis-Claude Vincent acquiert en 1951 l'activité de la mise en bouteille de l'eau Volvic, eau de qualité juste acceptable avec 130 mg/L. de minéraux et un pH de 7. Conscient peut-être de l'incohérence de cette activité avec les critères plus contraignants de sa Bioélectronique, il revendra l'affaire en 1955.



Les études officielles sur l’absorption du calcium par l’organisme


Pour commencer, le contexte : de telles études sont rares, vieilles et portent sur un nombre très limité d’individus. Y aurait-il par hasard des choses à cacher ? La Méta-étude sponsorisée par Nestlé (Etude sur l’absorption du calcium et du magnésium dans des eaux minérales naturelles) de 2015 de Patrice Fardellone nous facilite le travail car elle regroupe l’ensemble des études précédentes. Concernant le calcium, 5 études chiffrées sont citées. Elles portent sur un total de 76 individus seulement et datent respectivement de 2004 (Bacciottini), 1994 (Heaney and Dowell), 1996 (Van Doddkum), 1995 (Couzy) et 1997 (Wynckel).


Les résultats sont plus difficiles à évaluer - tant ils varient - et vont de 21,6% pour l'étude la plus récente à 47,5% pour la plus vieille. Pondéré au nombre de cobayes, nous calculons une moyenne de 32,8% d'absorption du calcium par l'organisme. Plus précisément, une moyenne de 29,1% pour les 16 hommes testés, de 32,97% pour les 42 femmes testées et 35,98% pour les 18 femmes ménopausées testées. Il est ainsi scientifiquement admis que de 52,5 à 78,4% du calcium n'est pas assimilé correctement par les intestins et doit donc être éliminé… Mais est-il bien raisonnable de surcharger ainsi son organisme ? Ce qui doit être éliminé en majorité ne devrait-il pas être considéré comme un polluant ?


Le chercheur le répète à plusieurs reprises : les études concluent que le taux d’assimilation du calcium des eaux minérales est similaire (voire légèrement supérieur) à celui du lait… Sauf que le lait fait l’objet d’encore plus de polémiques !  L’étude de Grandi (N. C.) et al. de 2012 mettrait ainsi en évidence la mauvaise assimilation du calcium du lait du fait de la présence dans le lait de phosphore, qui nuirait également à l’assimilation du magnésium et fatiguerait les reins… Au passage, selon Thierry Souccar, auteur du livre Lait, mensonges et propagande, “nous avons besoin de deux fois moins de calcium que ce qui est officiellement conseillé [...] ce n'est plus moi qui le dit mais l'Organisation mondiale de la santé.”


Tous ces chiffres sont donc à considérer avec suspicion, d’autant que la notion de biodisponibilité du calcium n’est pas claire du tout. S’agit-il du simple passage de la barrière intestinale c’est-à-dire l’absorption ou bien plutôt “le devenir du calcium jusqu’à sa forme de réserve dans l’os” ?   Dans le second cas, nous serions alors dans la métabolisation du calcium, seule question finalement d'importance. Si le calcium demeure dans l’organisme pour former des calculs rénaux, tout cela n’est pas très intéressant. Or cette métabolisation dépend de nombreux facteurs : le type de calcium (organique ou inorganique), la présence ou non de l’indispensable Vitamine D (procurée par le soleil), la vitamine K2 toute aussi bénéfique, l’exercice physique, etc. Ces différents facteurs donnent un avantage évident au calcium organique en provenance des végétaux, le seul à être véritablement et facilement métabolisable.


Tous ces éléments sont curieusement absents de la Méta-Étude, centrée sur la seule absorption. Celle-ci, variable, dépend également de nombreux facteurs : 

  • L'absorption du calcium est dose-dépendante : de petites doses tout au long de la journée serait préférable à une dose massive. Les eaux trop chargées en calcium seraient donc problématiques ? 

  • Elle serait meilleure en cours d'un repas… en contradiction avec le fait qu’il est préférable de boire en dehors des repas. 

  • Certains aliments riches en acides oxyliques (épinards, cacao,...) et phytique (céréales, pain complet,...) diminueraient toutefois cette absorption.

  • Les eaux contenant du sodium augmenteraient l'excrétion urinaire du calcium

  • Au contraire, les ions bicarbonates (surtout présents dans les eaux minérales gazeuses) diminueraient l'excrétion urinaire.


Une fois la barrière intestinale franchie, l’élimination du surplus via les urines devrait être un élément prépondérant de toute étude mais, curieusement, “l'analyse de son excrétion au niveau urinaire reste secondaire”. L’argument, selon Fardellone est que “L'absorption d'une eau riche en calcium [...] s'accompagne d'une augmentation de l'excrétion urinaire qui reflète l'augmentation de l'absorption passive du calcium. L'excrétion urinaire n'est donc pas un bon indicateur de la biodisponibilité calcique”. Buvez, éliminez : je bois du calcium que j’élimine en grande partie via les selles (tout ce qui n’a pas été absorbé) puis, pour ce qui a franchi la barrière intestinale, encore en partie par les urines et donc un surtravail des reins. Adresser la question de l’absorption passive ou excrétion urinaire ne permettrait-elle pas de définir plus précisément la métabolisation réelle du calcium inorganique ? N’est-ce pas là la seule question d’importance ?  


Curieusement, les études s’arrêtent donc à la seule absorption, ce qui permet évidemment d’obtenir des chiffres plus valorisant pour les industriels… mais déjà nettement moins glorieux que ce qu'annoncent malhonnêtement les chiffres nutritionnels des étiquettes où 100% des minéraux sont supposés être disponibles, une belle imposture intellectuelle et “scientifique” !


Bref, difficile globalement de s’y retrouver ou d’affirmer sans erreur un intérêt pour ce type d’eau. Les conclusions du rapport financé par Nestlé sont, sans grande surprise, que “Les eaux minérales calciques et magnésiennes peuvent représenter une solution pour améliorer les apports en calcium et en magnésium, au même titre que d'autres aliments riches en ces minéraux”. N’en déplaise, la réalité scientifique est que l’essentiel du calcium inorganique des eaux est éliminé par l’organisme (par les intestins et les selles puis par les reins et les urines) tandis que le calcium organique des végétaux, naturellement biodisponible, est forcément mieux assimilé !



Les études sur l’intérêt du magnésium dans les eaux minérales


Le magnésium est un minéral essentiel pour l’organisme et une majorité de citoyens seraient en carence. Est-il donc intéressant de consommer davantage d’eaux minérales riches en magnésium ?  Les nutritionnistes et les médecins répondent naturellement oui mais la réalité est plus complexe. Déjà, parce que les eaux riches en magnésium sont également riches en calcium et que nous avons vu que ce dernier était plutôt mal assimilé. Jusqu’à créer des calculs rénaux ?  Le calcium et le magnésium forment le tartre dans les tuyaux lorsque l’eau est chauffée mais le mécanisme humain est heureusement plus subtil. Une chose est sûre : éliminer les minéraux absorbés en excès requiert de l’énergie… via un surtravail des reins !


Comme nous l’avons vu dans les questions-réponses, il y a également une grosse différence entre la théorie de l’étiquette (rapport entre la quantité de magnésium contenue dans l’eau et les ANC) et la réalité de l’absorption puis métabolisation du magnésium inorganique des eaux, qui ne sera jamais de 100%. La nutrition quantitative appliquée aux minéraux inorganiques est mensongère !


Quelle serait donc le taux d’absorption du magnésium c’est-à-dire la quantité qui passe la barrière intestinale, le reste étant éliminé via les selles ? La Méta-étude de 2015 de Patrice Fardellone est plutôt vague sur le sujet : "Les études des coefficients d'absorption du magnésium montrent une grande variabilité, s'échelonnant de 10 à 75% (toutes sources confondues, aliments et boissons)". De nombreux facteurs interviennent (comme pour le calcium) mais plus la charge en magnésium est élevée et moins bonne serait l'absorption. Et attention : absorption ne signifie pas encore, à nouveau, une métabolisation totale par l’organisme. Une bonne partie est encore rejetée par excrétion urinaire !  


Selon l’étude de Galan et Al., Nov 2002 Contribution of Mineral Waters to Dietary Calcium and Magnesium Intake in a French Adult Population, il ressort que “Selon la concentration en magnésium de l'eau minérale, celui-ci représentait 6 à 17 % de l'apport quotidien total en magnésium.”  Sans surprise, “les buveurs d’eau minérale riche en magnésium et d’eau à teneur modérée en minéraux avaient des apports en magnésium significativement supérieurs à ceux des buveurs d’eau faiblement minéralisée ou d’eau du robinet.”  Mais là encore, un apport minéral supérieur ne signifie pas nécessairement un usage correct des minéraux inorganiques par l’organisme. Ceux-ci pourraient très bien à la longue plutôt encrasser.


Et puis, y-a-t-il vraiment un intérêt thérapeutique à absorber du magnésium inorganique ? Selon une étude danoise publiée en 2022 de Theisen et al., “de faibles concentrations de magnésium dans l'eau potable sont associées à une mortalité accrue due à l'infarctus aigu du myocarde.” Par contre, “De faibles concentrations de magnésium dans l’eau potable étaient associées à une diminution de la mortalité cardiovasculaire et de la mortalité due aux accidents vasculaires cérébraux.” Dis dans l’autre sens : une riche concentration de magnésium inorganique dans l’eau diminuerait les risques d’infarctus aigu du myocarde mais augmenterait les risques de mortalité cardiovasculaire et d’accidents vasculaires cérébraux. La peste ou le choléra ? Curieusement, les résultats de cette étude n’ont pas vraiment été repris par les embouteilleurs…


Les eaux minérales à la source et les eaux minérales en plastique


Les cures thermales font beaucoup de bien, mais les minéraux y sont alors à l’état de colloïdes, bien plus facilement éliminables (via les intestins et les selles), et ils y jouent un rôle aléatoire par rapport à l’énergie de l’eau, au programme nutritionnel, à la balnéothérapie et autres exercices physiques. Au griffon, à la source, l’eau jaillissant de la roche est (normalement) chargée en activité protonique et électronique et cette énergie aidera à assimiler un petit peu mieux les minéraux ou à les éliminer plus facilement… sur la durée limitée de la cure !


Rien de tout cela en bouteille, où l’énergie disparaît rapidement. La qualité de l’eau devient ainsi inversement proportionnelle à sa teneur en minéraux : moins il y en a (sans toutefois être à zéro), plus l’eau est capable de correctement nettoyer et hydrater. Une telle eau se défend également mieux contre la pollution électromagnétique, la conductivité électrique passant par les minéraux. Si Claude François avait pris un bain d’eau distillé, il ne serait pas mort électrocuté !


En fin de compte, les recommandations officielles de l’OMS n’évoquent pas directement une teneur minimale en minéraux « en raison des incertitudes relatives à l’apport minéral de l’eau de boisson », mais une conductivité minimale afin que l’eau ne soit pas agressive pour la tuyauterie. L’OMS précise par contre que « l’eau de boisson devient significativement et progressivement imbuvable quand les niveaux de TDS dépassent environ 1 000 mg/l », ce qui exclut déjà une bonne partie des eaux minérales en bouteille !

De la pire eau minérale à la moins mauvaise...


La pire eau minérale (plate) cumule les tares rédhibitoires : minéraux dépassant les 1000 mg, pH alcalin, teneur en sodium élevée et bouteille plastique… A part les eaux adoucies chargées en sodium du fait d'un adoucisseur (-20/20), c’est la plus mauvaise note à -15/20. « Je prends tous les matins douze verres d’eau (minérale) plus facile à rendre qu’à avaler, lesquels, pour ainsi dire, m’ont tout fait sortir du corps, sauf les maladies pour lesquelles je les prends », a écrit Boileau qui, en l’occurrence, aurait dû s’appeler Boilesminéraux.


Rappelons qu’une eau alcaline n’a aucun intérêt puisque alcalin signifie moins d’activité magnétique, moins d’énergie. Les meilleures eaux de consommation courante sont ainsi toujours légèrement acides. Il existe des eaux très minéralisées acides (Arvie, Vichy Célestin, Saint-Yorre,… riches en bicarbonates) et des eaux moins minéralisées alcalines (Hépar, Courmayeur, Contrex,… riches en calcium). Tout dépend du terrain traversé.


Une moindre minéralité – entre 500 et 1000 mg – nous replace dans les recommandations floues de l’OMS (concernant l’eau du robinet), mais toujours pas des médecins… L’encrassement est moindre mais la perte énergétique toute aussi importante et la note reste négative à -13/20.


Entre 200 et 500 mg, nous atteignons la norme des médecins et sommes au même niveau que les plus mauvaises eaux de source, soit à -10/20. Pourquoi donc payer plus cher pour du marketing ?


Avec un pH acide, la note s'améliore (à -4/20) mais encore faudrait-il s'assurer que la mesure – qui nous vient de la source – ne s'est pas sensiblement dégradée en bouteille. La préservation énergétique de cette eau zombie dépendra des conditions de manutention et de stockage…


La bouteille en verre améliore encore les données avec une absence de polluants liés au plastique, une meilleure préservation de l’énergie de la source originelle et un plus grand respect de la planète. La note serait de -1/20 avec une eau naturellement alcaline (moindre énergie magnétique donc) mais de +5/20 avec une eau légèrement acide.


Nous voici alors enfin du bon côté de la force avec un respect global des différents paramètres qualitatifs. Protectrice, la bouteille en verre conserve mieux l’énergie de la source… mais pas éternellement, et avec la perspective à moyen terme de se retrouver avec une eau zombie. Le coût d’une telle eau demeure également rédhibitoire et dénué de bon sens face à la possibilité d’obtenir une meilleure note chez soi, à partir de l’eau du robinet.

Conclusions sur la qualité des eaux minérales


Les eaux minérales n’ont donc que peu d’intérêt – à l’exception ponctuellement de quelques marques à bulles, acides car riches en bicarbonates, qui pourront aider à digérer – et la plupart seront même problématiques si considérées en tant qu'eaux de consommation courante. Entendre dans une publicité qu’une certaine marque – parmi les plus chargées en minéraux – fait du bien « au quotidien » est révélateur du grand n’importe quoi du marketing pseudo médical.


Le marketing ose tout et c’est à cela qu’on le reconnaît mais la qualité des eaux minérales plates est inversement proportionnelle à leur teneur en minéraux et les marques d'eau gazeuse à CO2 ne devraient pas non plus être considérées comme eau de boisson mais « de plaisir » ou « de digestion » (selon le ressenti individuel et sans excès).


Plus une eau bénéficie de marketing et plus elle serait mauvaise ? Ce qui s’applique à la malbouffe ne s’applique pas forcément aux eaux minérales. L’eau minérale la plus connue (via un marketing intensif) - à savoir Evian - ne fera ainsi pas de gros dégâts au regard de sa teneur en minéraux restreinte (à 345 mg/l. ce qui lui permet d'être officiellement recommandée pour les nourrissons). Il s’agit toutefois d’une eau énergétiquement médiocre (légèrement alcaline et oxydée), qui ne justifie certainement pas de prendre sa voiture pour aller la chercher par packs de 9 kg au supermarché.


Quelle est la meilleure eau minérale ? Quelles sont les meilleures eaux minérales ?


Les meilleures eaux minérales sont en fait selon notre terminologie plutôt classées comme « eau de source », avec une teneur en minéraux inférieure à 200 mg/L. Elles sont généralement proposées en magasins bio. Avec un faible taux de minéraux record de 14mg/l., un pH de 6,5 et un rH2 (taux d'oxydo-réduction) de 24,7, la Lauretana italienne est la meilleure eau minérale disponible, qui plus est ponctuellement dans des bouteilles en verre avec consigne.


Suivent, dans la catégorie des meilleures eaux minérales, la Mont Roucous, la Rosée de la Reine ou encore la Montcalm, toutes très faiblement minéralisées (< 50 mg/l.), un pH légèrement acide et des propriétés antioxydantes. Il est toujours possible de retrouver localement (et pour nettement moins cher) des eaux de source locales qui, sans marketing, offrent également une faible minéralité. Attention, les paramètres énergétiques ne seront par contre pas forcément aussi bons... ni probablement indiqués sur l'étiquette !


Distribuée un peu partout y compris en grosses surfaces, la Volvic (130 mg/l.) est une eau juste correcte selon les paramètres protons-électrons. La Celtic des magasins bio est plus faiblement minéralisée (50 mg/l.) mais présente des caractéristiques énergétiques dégradées avec un pH légèrement alcalin et des propriétés oxydantes. Comme quoi lire les étiquettes n'est pas vraiment optionnel...


Globalement, les eaux pas encore trop minéralisées pourraient bénéficier d’une bonne dynamisation (via une cruche à vortex par exemple) mais cela sera sans impact sur le désastreux critère écologique et l’absurdité de consommer du plastique alors qu’une excellente eau peut facilement être produite chez soi… à partir de l’eau du robinet via une filtration et une dynamisation de qualité !


Il est à noter que certains dispositifs de dynamisation, tels que le Biodynamizer par exemple, ont une incidence sur la disponibilité des minéraux présents dans l’eau du réseau. Les minéraux inorganiques non métabolisables par le corps seront évacués d’autant plus facilement qu’ils auront été correctement restructurés, sous forme colloïdale c’est-à-dire uniformément répartis. Les minéraux sous forme colloïdale demeurent au niveau des intestins et sont ainsi évacués par les selles, au contraire des minéraux (ions) déséquilibrés électriquement qui passent mieux la parois intestinale et doivent alors être éliminées en partie par les urines via un surtravail des reins.


Les eaux minérales plates au-delà de 500 mg sont en règle générale à éviter et devraient rester cantonnées à leurs jolies bouteilles en verre à la table des restaurants, où plaisir (pour autant que l’on puisse apprécier en bouche le surplus de minéraux) et transgression sont la règle…


Dans tous les cas et pour conclure, l’eau la plus intéressante et bénéfique à l’organisme ne relève pas tant de la quantité de minéraux plus ou moins disponibles mais plutôt de sa qualité énergétique intrinsèque… et cette énergie sera forcément en berne en bouteille par rapport à l’eau de source à la source ! La meilleure eau est celle que l’on a plaisir à boire car elle a retrouvé ses propriétés d’eau au naturel, seule manière de boire suffisamment et donc d’être correctement hydraté !


Pour en savoir encore plus sur la vraie qualité des eaux minérales

Article de base pour éviter les arnaques de l'eau

Les 3 problématiques et solutions Eau : www.solutionsbio.ch/eau

Vidéo Conférence-Tutoriel : La vraie qualité de l’eau (21’58) Le portail de référence sur l’eau : https://www.lemieuxetre.ch/eau

Fiche pratique pdf : Comparatif Eaux Minérales

Mon livre La qualité de l’eau (Ed. Médicis, 2020)

Me contacter pour une analyse gratuite et experte de votre situation : +41 (0)76 532 8838 (rappel possible), sms ou mail


Comments


bottom of page